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Scandale des dépenses des sénateurs : la GRC s'en mêle

Scandale des dépenses des sénateurs : la GRC s'en mêle

Le président du Sénat a confirmé jeudi que la GRC avait requis une série de règles régissant les frais de transport et les dépenses des sénateurs. Il ne s'agit toutefois pas encore d'une enquête criminelle: la GRC dit demander cette information afin de pouvoir déterminer s'il y a des motifs d'entreprendre une enquête formelle.

Dans sa lettre au Sénat, la force policière précise qu'elle veut se pencher sur les examens effectués par Deloitte au sujet des dépenses réclamées par le sénateur libéral Mac Harb, du sénateur indépendant Patrick Brazeau et du sénateur Mike Duffy, qui a démissionné du caucus conservateur la semaine dernière.

Mercredi, le président du Sénat, Noël Kinsella, a donc transmis un cartable à la GRC avec les politiques.

Le Parti libéral s'est dit satisfait de ce dénouement, lui qui avait demandé dans le passé que toute cette affaire soit justement confiée à la GRC. Mais ce qui ne le satisfait pas, ce sont les excuses et les explications du premier ministre Stephen Harper au sujet du « cadeau » de 90 000 $ entre son chef de cabinet Nigel Wright, qui a démissionné dans la foulée du scandale, et le sénateur Duffy.

Les libéraux exigent que le premier ministre raconte toute l'histoire, preuve documentaire à l'appui, et réitèrent que le premier ministre doit fournir tous les documents qui font état de la transaction, ainsi que le chèque que M. Wright dit avoir fait au sénateur.

En point de presse jeudi, le parti a refait allusion à un courriel qui ferait état, selon eux, de cette entente qui permettait d'aider le sénateur Duffy à rembourser au Sénat ses dépenses réclamées indûment.

Le chef des libéraux, Justin Trudeau, a même déposé jeudi une demande formelle au Parlement pour exiger du gouvernement le détail de la lettre d'entente et toutes ses traces documentaires. Le gouvernement a 45 jours pour répondre à cette requête placée au feuilleton.

Le gouvernement Harper a indiqué qu'il n'existe pas de documents légaux sur cette entente. Mais le député Ralph Goodale a souligné que le gouvernement n'a pas nié qu'il existe au moins un courriel à ce sujet.

Le premier ministre a déclaré mercredi qu'il ignorait l'existence de ce « cadeau » de la part de M. Wright mais que s'il l'avait su à temps, il l'aurait interdit.

Pour les libéraux, le premier ministre n'en a pas assez fait.

« Ses larmes de crocodile versées au Pérou ne suffisent pas », a lancé M. Goodale en point de presse, référant au fait que M. Harper a présenté mercredi ses excuses et certaines explications sur cette affaire non pas au Parlement, mais lors d'une visite officielle en Amérique du Sud.

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