Cet article fait partie des archives en ligne du HuffPost Québec, qui a fermé ses portes en 2021.

Keystone XL : la mesure du Congrès sera rejetée, dit l'administration

Keystone XL : la mesure du Congrès sera rejetée, dit l'administration

Les républicains de la Chambre des représentants ont approuvé à 241 voix contre 175 mercredi un projet de loi visant à contourner le président américain Barack Obama afin d'accélérer l'approbation du projet d'oléoduc Keystone XL, qui transporterait du pétrole de l'Alberta au Texas.

Le projet de loi adopté par le Congrès vise à autoriser Keystone XL sans le sceau présidentiel et sans évaluation d'impacts environnementaux supplémentaire. La législation révisée limiterait également les recours des opposants devant les tribunaux.

Cependant, l'adoption de ce projet de loi n'est que symbolique pour l'instant puisqu'il doit aussi être soumis au Sénat, contrôlé par les démocrates.

Le président Obama ajoute que s'il était approuvé par le Sénat, il apposerait son veto pour annuler cette décision.

Les républicains soutiennent que la mesure était nécessaire afin de s'assurer que l'oléoduc, déjà embourbé dans les retards, soit construit.

Les démocrates ont de leur côté critiqué ce plan, qu'ils ont présenté comme une tentative flagrante de permettre à une compagnie étrangère d'éviter une évaluation environnementale. Barack Obama s'est aussi opposé au projet de loi puisque celui-ci fait disparaître la nécessité d'obtenir le feu vert présidentiel.

Le représentant du Nebraska qui parraine le projet de loi, Lee Terry, a fait valoir que ce projet d'oléoduc, long de plus de 2700 kilomètres, était probablement celui qui avait été « le plus étudié dans l'histoire de l'humanité ».

Un projet controversé

L'oléoduc de 7 milliards de dollars, proposé pour la première fois par la compagnie TransCanada en septembre 2008, transporterait du brut extrait des sables bitumineux albertains en direction des raffineries sises sur la côte texane.

Les partisans affirment que l'oléoduc créerait des milliers d'emplois, aiderait à diminuer le prix de l'essence et améliorerait les ressources énergétiques nord-américaines.

M. Obama a rejeté deux fois le projet en raison des inquiétudes environnementales en lien avec le trajet proposé qui passerait par une région écologiquement sensible du Nebraska, même si la Maison-Blanche a approuvé la section sud du projet, de l'Oklahoma au Texas.

Le département américain d'État, qui a rédigé plus de 15 000 pages d'évaluation environnementale en lien avec le projet, a indiqué dans une version préliminaire, ce printemps, que l'oléoduc ne risquait pas d'avoir un impact environnemental plus important que s'il devait être remplacé par d'autres moyens de transporter le pétrole.

La version finale du rapport devrait être publiée cet été.

Close
Cet article fait partie des archives en ligne du HuffPost Canada, qui ont fermé en 2021. Si vous avez des questions ou des préoccupations, veuillez consulter notre FAQ ou contacter support@huffpost.com.