Des documents rendus publics jeudi par la Cour suprême indique qu'Israël envisage de légaliser quatre implantations juives présentement non autorisées en Cisjordanie.
Les colonies en question - Givat Assaf, Givat HaRoeh, Maaleh Rehavam et Mitzpe Lachish - apparaissent sur une liste de six colonies, dressée en 2005, devant faire l'objet d'une expulsion par les autorités israéliennes. Un tribunal a même ordonné la fermeture des implantations, mais depuis, des appels interjetés par le gouvernement ont retardé le processus.
Devant les appels du gouvernement israélien, l'organisation non gouvernementale La Paix maintenant - opposée à la colonisation - a saisi la Cour suprême du cas de six colonies juives construites illégalement en Cisjordanie. La Cour suprême doit examiner la cause le 22 mai.
S'opposant à la démarche de l'ONG, le gouvernement israélien a annoncé son intention de légaliser, a posteriori, les quatre colonies. De plus, le bureau du procureur a indiqué que les colons avaient acheté le terrain privé palestinien.
« Dans sa réponse, le gouvernement déclare son intention de légaliser quatre avant-postes dans des secteurs isolés », a indiqué La Paix maintenant. « L'intention de légaliser des avant-postes comme nouvelles colonies n'est rien de moins qu'une gifle au nouveau processus de paix » initié par le secrétaire d'État américain John Kerry, indique l'ONG.
« Le gouvernement montre qu'il n'est pas engagé dans la paix ni dans une solution à deux États », poursuit l'ONG.
La colonisation : obstacle au processus de paix
Condamnée par la communauté internationale, la colonisation est l'un des principaux obstacles au processus de paix israélo-palestinien que le secrétaire d'État américain souhaite relancer. M. Kerry doit d'ailleurs visiter la région à compter de mardi prochain.
De son côté, le porte-parole du président de l'Autorité palestinienne Mahmoud Abbas, Nabil Abou Rdainah, a condamné la décision israélienne, affirmant qu'« Israël continue de faire obstacle et de saboter les efforts des États-Unis pour reprendre la négociation. Notre position est claire, et consiste à dire que toute colonisation est illégale et doit être stoppée ».