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Première épreuve électorale pour les libéraux de Justin Trudeau

Première épreuve électorale pour les libéraux de Justin Trudeau

L'élection partielle qui se déroule aujourd'hui dans la circonscription fédérale de Labrador, à Terre-Neuve-et-Labrador, sera une première occasion pour les conservateurs et les néo-démocrates de croiser le fer avec le nouveau chef libéral, Justin Trudeau.

Un texte de Stéphane Bordeleau

Cette partielle retient d'autant plus l'attention qu'elle a été provoquée par l'ancien ministre conservateur Peter Penashue, qui a mis son siège en jeu à la suite d'allégations de malversation lors de la dernière campagne électorale, en 2011.

Outre les circonstances qui ont conduit à sa tenue, cette élection partielle se veut un premier test pour le nouveau chef du Parti libéral du Canada, Justin Trudeau qui tente de remporter une première victoire électorale à la tête des libéraux fédéraux.

Pour remporter la circonscription de Labrador, le PLC mise sur Yvonne Jones, une politicienne expérimentée qui a déjà dirigé la branche provinciale du PLC à Terre-Neuve-et-Labrador.

Les derniers sondages réalisés dans la circonscription placent Mme Jones en avance sur ses adversaires du NPD et du PCC.

Pour Justin Trudeau, qui a participé activement à la campagne d'Yvonne Jones, une victoire dans Labrador est importante pour son image et son leadership, mais aussi pour relancer le parti qui pour la première fois de son histoire a été relégué au rang de deuxième opposition à la Chambre des communes en mai 2011.

Harry Borlase, l'homme du NPD

Dans les rangs néo-démocrates, Thomas Mulcair a aussi fort à faire pour remporter cette partielle qui se veut pour lui une occasion de relancer la machine électorale néo-démocrate qui s'est quelque peu essouflée depuis la « vague orange » des dernières élections.

Le candidat néo-démocrate dans Labrador, Harry Borlase, est devenu candidat à la suite d'une course à trois qu'il a remportée pour devenir candidat officiel du NPD dans cette partielle.

M. Borlase mise sur le changement et promet aux électeurs une nouvelle façon de les représenter, une alternative à la « vieille façon » de faire de la politique de ses adversaires.

Les électeurs préféreront un ministre à un membre de l'opposition, croît Peter Penashue

Quant à l'ex-ministre conservateur Peter Penashue, qui tente de reprendre son siège, il considère que lui et son équipe sont encore la meilleure option que puissent envisager les électeurs de Labrador.

Pour M. Penashue, le choix est simple pour les électeurs entre un candidat qui ira directement sur les bancs de l'opposition et lui, qui ira directement au cabinet des ministres du gouvernement conservateur s'il est réélu.

Lors de la campagne, le ministre de la Défense, Peter MacKay, a d'ailleurs assuré les électeurs que Peter Penashue réintégrerait rapidement son poste de ministre des Affaires intergouvernementales et président du Conseil privé.

Peter Penashue a cependant commis quelques erreurs lors de sa campagne, notamment en déclarant qu'avec son influence, il favoriserait des projets au Labrador au détriment de Terre-Neuve. Une déclaration qui a été plutôt mal reçue dans la province.

Premier Innu à être élu au Parlement et à décrocher un poste de ministre au gouvernement fédéral, Peter Penashue a été contraint de démissionner en mars 2013.

À l'automne 2012, des documents obtenus par le réseau anglais de Radio-Canada révélaient que le ministre avait dépassé la limite de ses dépenses électorales lors de la campagne du printemps 2011, ce qui avait fait bondir le chef du Parti libéral du Canada, Bob Rae, affirmant que « l'élection a été achetée ».

Peter Penashue a remporté l'élection de mai 2011 avec une majorité de seulement 79 voix devant le candidat libéral.

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