Cet article fait partie des archives en ligne du HuffPost Québec, qui a fermé ses portes en 2021.

Les élections pakistanaises sous haute sécurité

Les élections pakistanaises sous haute sécurité

Les bureaux de vote ont fermé leurs portes au Pakistan et les partis de l'ancien Premier ministre Nawaz Sharif et de l'ex-vedette du cricket Imran Khan semblent largement en tête des élections législatives, selon un dépouillement partiel des suffrages.

Les élections ont débuté dans le sang, samedi. Au moins 21 personnes ont été tuées dans une série d'attentats et de fusillades. Les talibans avaient averti qu'ils comptaient s'attaquer au scrutin et ils n'ont pas tardé à mettre leurs menaces à exécution.

Les électeurs ont toutefois bravé les violences pour se rendre aux urnes afin d'élire des députés provinciaux et fédéraux. Selon la commission électorale, environ 30 % des 86 millions d'électeurs inscrits avaient exercé leur vote à la mi-journée.

Selon les premiers résultats, le parti de Sharif, la Ligue musulmane (PML-N, opposition), est en tête, mais pourrait perdre quinze sièges dans son fief du Pendjab au profit du

Tehrik-i-Insaf (PTI), la formation d'Imran Khan.

Des chaînes de télévision donnent pour leur part le PTI en tête dans une cinquantaine des 272 circonscriptions.

Les autorités avaient déjà déclaré qu'elles s'attendaient à un taux de participation total avoisinant les 60 %, alors qu'il n'avait été que de 44 % lors du dernier scrutin, en 2008.

En raison de l'affluence et de certains retards constatés dans des bureaux de vote, les autorités ont déjà annoncé que certains bureaux de vote resteraient ouverts plus longtemps que prévu.

La décision a été prise d'étendre la période de scrutin d'une heure à l'échelle nationale et de trois heures à Karachi, métropole du sud du pays où le vote avait commencé avec du retard dans certains quartiers, a indiqué un haut responsable de la commission.

Une démocratie menacée

Un premier attentat a été rapporté à Karachi et visait un candidat du Parti national Awami, un mouvement laïque, qui était en déplacement en voiture. Onze personnes ont été tuées et 34 autres blessées. Un local du parti aurait également été ciblé dans le Nord-Ouest.

Les islamistes du Mouvement des talibans du Pakistan ont aussitôt revendiqué l'attaque.

Le groupe avait prévenu qu'il comptait frapper lors du scrutin, auquel ils s'opposent. Ils considèrent les élections « non islamiques » et organisées par des « infidèles ».

Le deuxième attentat a cette fois visé un bureau de vote réservé aux femmes de Peshawar. L'attaque a fait une dizaine de blessés, dont des policiers.

De plus, de nombreuses violences ont entaché les semaines précédant le vote. Depuis avril, près de 130 personnes ont péri dans des attentats.

Le précédent gouvernement est devenu la première assemblée élue démocratiquement à terminer son mandat au Pakistan. Pour la première fois donc, un gouvernement civil passera le pouvoir à un autre lors d'élections organisées.

Close
Cet article fait partie des archives en ligne du HuffPost Canada, qui ont fermé en 2021. Si vous avez des questions ou des préoccupations, veuillez consulter notre FAQ ou contacter support@huffpost.com.