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Irak : des attentats dans un climat politique explosif

Irak : des attentats dans un climat politique explosif

Le risque d'une guerre confessionnelle en Irak n'est pas une vue de l'esprit. En une semaine, les violences entre les communautés chiite et sunnite ont fait plus de 240 morts.

Lundi, quatre villes à majorité chiite, au sud de Bagdad, ont été secouées par des attentats à la voiture piégée, faisant au total 18 morts et une centaine de blessés.

On ignore pour le moment l'origine des attentats, mais le ministère de l'Intérieur a annoncé que la frontière avec la Jordanie serait fermée mardi, en raison d'« un problème interne irakien », sans donner plus de précision.

Ces violences ont lieu dans un climat politique délétère.

Le chef du Parlement, Oussama Al-Noujaïfi, un sunnite, est allé jusqu'à réclamer la démission du gouvernement du chiite Nouri Al-Maliki et la tenue d'élections anticipées.

Selon lui, cette démission permettra « de parvenir à une réconciliation nationale et de préserver les acquis de la démocratie » et aussi de « sortir le pays du spectre de la guerre civile et des violences confessionnelles », selon un communiqué de son bureau.

Les violences ont été déclenchées mardi par un assaut des forces de sécurité sur des manifestants sunnites hostiles au premier ministre, dans le nord du pays, suivi par plusieurs attaques de représailles contre les forces irakiennes.

Ali Al-Moussaoui, un conseiller du premier ministre, a déclaré que M. Maliki était « pour une dissolution du Parlement », mais que le gouvernement devrait « continuer d'expédier les affaires courantes ».

Depuis décembre 2012, des milliers d'Irakiens manifestent dans les régions à majorité sunnite pour réclamer le départ de M. Maliki, accusé de marginaliser leur communauté.

Mais les critiques ne proviennent pas seulement des sunnites. Des membres de sa coalition gouvernementale accusent le premier ministre d'accaparer le pouvoir.

L'élément kurde

Autre ingrédient favorisant les affrontements entre communautés, le déploiement samedi des forces de sécurité kurdes près de la ville disputée de Kirkouk, que les Kurdes veulent inclure dans la région autonome du Kurdistan, au grand dam du gouvernement fédéral à Bagdad et des Arabes de la province.

Le premier ministre a rencontré lundi à Bagdad le chef du gouvernement autonome du Kurdistan, Nechirvan Barzani, pour évoquer notamment le déploiement des forces kurdes à Kirkouk.

Par ailleurs, les deux dirigeants ont déclaré qu'ils allaient s'efforcer de voter les lois concernant le secteur des hydrocarbures qui traînent au Parlement depuis des années.

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