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Armes chimiques en Syrie : Le Canada attend la confirmation de l'ONU

Armes chimiques en Syrie : Le Canada attend la confirmation de l'ONU

Le ministre des Affaires étrangères du Canada, John Baird, souhaite que l'ONU mène une enquête complète pour confirmer l'utilisation d'armes chimiques dans la guerre civile syrienne.

Le ministre Baird, qui soutient n'avoir aucune raison de douter des rapports américains et israéliens sur l'utilisation d'armes chimiques en Syrie, souhaite tout de même obtenir la confirmation de l'ONU. Il refuse toutefois de préciser si la confirmation de l'utilisation d'armes chimiques constituerait l'élément déclencheur pour une intervention militaire internationale en Syrie.

Le président américain Barack Obama n'a quant à lui pas fait de mystère en prévenant le régime du président syrien, Bachar Al-Assad, que l'utilisation d'armes chimiques constituait la « ligne rouge » à ne pas franchir. La transgression de cette limite entraînerait, selon M. Obama, une importante réponse militaire.

La Maison-Blanche précise toutefois qu'une intervention, même éclair, n'est pas imminente. De fait, les autorités américaines ont précisé que des preuves supplémentaires étaient requises avant d'en venir à une conclusion définitive. Elles ont également signalé que le gouvernement américain n'était pas prêt à s'impliquer davantage en Syrie, et ce, malgré les assertions du président Obama.

De son côté, John Baird soutient que le Canada est préoccupé par les rapports et affirme qu'il travaillera avec les alliés des Canadiens pour déterminer la réponse à donner à une éventuelle utilisation d'armes chimiques.

Les autorités syriennes ont démenti, vendredi, l'utilisation d'armes chimiques par les forces gouvernementales contre les rebelles.

Le rapport américain

Les services américains du renseignement ont conclu avec « divers degrés de certitude » que le gouvernement syrien a utilisé à deux reprises des armes chimiques dans son combat contre les rebelles, ont affirmé jeudi la Maison-Blanche et de hauts responsables de l'administration Obama.

La Maison-Blanche a fait état de ces nouveaux développements par écrit à deux sénateurs, et le secrétaire à la Défense des États-Unis, Chuck Hagel, a évoqué la question devant les journalistes lors d'un passage à Abou Dhabi. Le secrétaire d'État John Kerry a été encore plus précis dans ses affirmations, soutenant que Damas avait mené deux attaques à l'arme chimique.

Les lettres ont été transmises aux sénateurs Carl Levin et John McCain. Selon ce dernier, il est « évident » que la ligne rouge a été franchie.

« Maintenant, j'espère que l'administration prendra en considération ce que nous recommandons depuis maintenant plus de deux ans d'effusion de sang et de massacres, soit de mettre en place des conditions permettant à l'opposition d'opérer, d'établir une zone d'exclusion aérienne et de fournir des armes aux membres de la résistance en qui nous avons confiance », a plaidé John McCain.

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