La nouvelle souche du virus de la grippe aviaire H7N9, qui a émergé en Chine, est l'une des « plus létales » jamais détectées.
Elle préoccupe les responsables sanitaires puisqu'elle passe plus facilement des oiseaux aux humains que la souche ayant commencé à faire des victimes il y a 10 ans.
L'Organisation mondiale de la santé (OMS) y est allée de cette déclaration mercredi tout en signalant que les scientifiques suivaient la situation de près afin de déterminer si la souche du virus pourrait provoquer une pandémie à l'échelle mondiale.
Les experts maintiennent toutefois que rien ne semble démontrer que le virus puisse se transmettre aisément d'une personne à une autre.
L'expert principal de la grippe à l'OMS, le Dr Keiji Fukuda, a expliqué aux journalistes, à Pékin, que les humains semblent attraper le virus H7N9 des oiseaux plus facilement qu'ils n'attrapaient le virus H5N1, qui a fait 360 victimes partout dans le monde en 2003.
Les scientifiques s'inquiètent de la capacité du virus H7N9 à faire le saut chez les humains. Ils s'inquiètent aussi de sa capacité à infecter les oiseaux sans provoquer l'apparition de symptômes, ce qui complique sa surveillance.
« C'est définitivement l'une des souches du virus de la grippe aviaire les plus létales jamais détectées », a reconnu le Dr Fukuda.