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La magie intemporelle du musée Grévin s'exporte à Montréal

La magie intemporelle du musée Grévin s'exporte à Montréal

Un coup de canon à paillettes a ponctué mercredi soir l'inauguration du musée Grévin de Montréal, célébrée en présence de plusieurs vedettes du spectacle et du sport, dont certaines rencontraient pour la première fois leur double en cire.

Il s'agit de la première émanation à l'étranger du temple parisien, conçue pour répondre aux goûts des Québécois et des Canadiens - et notamment à leur amour sans limites du hockey sur glace.

Ainsi, ceux qui ont rêvé en vain d'approcher des légendes telles que Wayne Gretzky ou Jean Béliveau, pourront les regarder de tout près et surtout se faire prendre en photo avec eux.

Bernard Pivot, président de l'Académie Grévin, a souligné que l'explosion de l'utilisation du téléphone portable avait donné un nouvel élan au musée Grévin.

"Nous sommes des +m'as-tu-vu+, puisque nous avons été placés dans un musée de cire pour être vus, reconnus et commentés", a-t-il dit. Et "depuis l'invention du smartphone, nous sommes devenus des +m'as-tu-photographié+. C'est incroyable, le nombre de photos qui sont prises chaque jour par les visiteurs de personnages qui sont là".

"Arthur Meyer, qui a conçu le musée Grévin, a inventé, génialement, le concept de proximité. Journaliste --il était directeur du Gaulois, précurseur du Figaro--, Arthur Meyer était un adepte de ce qu'en France nous appelons en mauvais français la pipolisation, la curiosité pour les personnages célèbres", a ajouté le chroniqueur littéraire.

Il a cherché à y répondre "en faisant leurs doubles en cire, en réunissant ces doubles dans un lieu magique comme celui-ci", a poursuivi M. Pivot.

L'aspect le plus amusant de la soirée inaugurale aura été les rencontres des personnalités avec leurs statues.

L'émotion était particulièrement forte pour le compositeur-interprète québécois Robert Charlebois, car, contrairement aux hockeyeurs, représentés plus jeunes, à l'heure de leur plus grande gloire, sa statue et lui se ressemblent comme deux gouttes d'eau, grains de beauté et cheveux bouclés compris.

300.000 visiteurs par an

"Les ordinateurs doivent y être pour quelque chose", a commenté le musicien, mais "cela m'angoisse, c'est comme une hallucination, alors que je suis à jeun. Je ne voudrais pas fumer un pétard et me retrouver face à lui".

Le Grévin de Montréal réunit plus de 120 personnalités, qui vont des fondateurs de Montréal et de Québec à l'astronaute canadienne Julie Payette en passant par le président américain Barack Obama, le général de Gaulle, les chanteurs Céline Dion et Michael Jackson.

Conçu par deux scénographes franco-québécois, Dick Walsh et Julien Bertevas, il a été ouvert par Dominique Marcel, président de la Compagnie des Alpes, un groupe français de production de loisirs, dont fait partie le musée parisien, vieux de 130 ans.

"Je suis très ému parce que c'est notre première implantation en dehors des frontières de la France", a dit M. Marcel, avant de souligner les "relations uniques" qui lient la France au Québec.

L'établissement montréalais, financé par des capitaux privés, occupe quelque 2.000 mètres carrés aux derniers étages d'un centre commercial rue Sainte-Catherine, en plein centre de la grande ville francophone.

Le projet, qui représente un investissement de 10 millions d'euros, a demandé deux ans de travail aux artistes parisiens et montréalais.

Selon ses promoteurs, le musée pourrait accueillir quelque 300.000 visiteurs par an, contre 800.000 pour son ancêtre parisien. Une autre branche étrangère doit ouvrir ses portes à Prague en 2014.

via/are

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