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Panique à Boston : témoignages

Panique à Boston : témoignages

Un texte de Lili Boisvert

Les témoignages affluent en provenance de Boston, où des explosions se sont produites lundi sur le site du célèbre marathon de la ville. Des témoins racontent avoir été projetés dans les airs lors de l'explosion ou être tombés au sol, d'autres ont vu les vitres des édifices voler en éclat et rapportent avoir croisé plusieurs personnes blessées et ensanglantées.

Par Lili Boisvert

Le Québécois Billy Lapointe accompagnait deux marathoniennes québécoises, qui n'ont heureusement pas été blessées. « On vient de sentir le souffle de la dernière explosion, là », raconte à RDI l'homme encore secoué. « On a compris que c'était très sérieux quand on a vu que les policiers s'orientaient vers le site ».

Selon lui, la plupart des gens dans la foule n'ont pas compris tout de suite ce qui était en train de se passer après la première explosion, puis, devinant peu à peu, les gens se sont mis à courir.

Beaucoup de personnes étaient rassemblées à la ligne d'arrivée, explique pour sa part Éric Hoziel, qui participait au marathon et avait franchi le fil d'arrivée depuis quelques minutes lorsque la première déflagration s'est fait sentir. « Le fil d'arrivée, c'est un entonnoir : c'est mal organisé. Les bénévoles te remettent des couvertures, des bouteilles, des médailles, les gens prennent des photos... Ça n'avance pas. Donc quelqu'un qui avait pensé faire un acte terroriste, il l'avait bien pensé, dans sa façon diabolique, parce que la majorité des coureurs arrivaient à ce moment-là », dit M. Hoziel.

Selon ses estimations, il devait rester encore les deux tiers des coureurs sur le parcours au moment du drame.

Interviewée par une chaîne de télévision américaine, une jeune fille qui se trouvait dans le magasin Marathon Sports où se serait produite l'une des explosions raconte avoir entendu le bruit des deux déflagrations et avoir compris que quelque chose n'allait pas lorsqu'elle a entendu à l'intercom une annonce d'urgence à l'intention du personnel médical. « On a vu des gens qui saignaient. Une femme avait perdu sa jambe. Elle saignait beaucoup. Il y avait des enfants qui saignaient aussi », raconte-t-elle.

Bob O'Donnell, un spectateur qui se trouvait proche de la ligne d'arrivée, a également vu plusieurs blessés. « Il y avait des gens amputés, des gens avec des fractures multiples. Il y en avait qui était mort, de toute évidence. Il y avait aussi des gens victimes de brulures très graves », dit-il.

M. O'Donnell a aussi noté qu'après les explosions, les policiers se sont mis à la recherche d'autres engins explosifs sur le site.

Rakesh Shoor, un Bostonien, a raconté dans cette vidéo qu'il quittait à peine le site du marathon lorsque la première explosion est survenue. « C'est triste. Je me demande où va le monde. Par rapport au 11 septembre, on est plutôt loin de New York. Ici, à Boston, je crois que je suis un peu naïf, mais je pensais que j'étais en sécurité. Mais au moins, je suis content d'être parti un peu avant. »

Des centaines de Canadiens sur place

Selon le registre du marathon de Boston, 2078 Canadiens - dont 355 coureurs québécois - étaient inscrits à l'événement. Sur les réseaux sociaux, plusieurs Québécois qui étaient présents au marathon publient d'ailleurs des messages pour aviser leurs proches qu'ils vont bien.

La police de Boston a diffusé un numéro de téléphone à joindre pour les gens cherchant leurs proches : 617 635-4500.

Toutefois, devant les problèmes de congestion des réseaux téléphoniques, l'agence qui coordonne les gestions de crise du Massachusetts recommande aux personnes voulant joindre leurs proches de le faire par message texte, puisque cela nécessite moins de bande passante.

Pour les Canadiens cherchant à joindre des proches à Boston, le ministère des Affaires étrangères a quant à lui fourni les coordonnées suivantes : 1 800 387-3124 ou à l'adresse sos@international.gc.ca

Les autorités demandent également aux résidants de Boston rester dans les maison et aux touristes de rester dans leurs chambres d'hôtel pour le moment.

Pour me contacter : lili.boisvert@radio-canada.ca

Avec la collaboration de Maude Montembeault

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