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Ottawa cherche toujours à récupérer près de 2 M$ disparus d'une ambassade

Ottawa cherche toujours à récupérer près de 2 M$ disparus d'une ambassade
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OTTAWA - Dix ans après qu'un comptable à l'ambassade canadienne au Venezuela eut été soupçonné d'avoir été détourné plus de 2 millions $, le gouvernement fédéral cherche toujours à mettre la main sur la majeure partie de cet argent.

Des données dévoilées l'automne dernier indiquent que le Canada n'a toujours pas récupéré 1,75 million $, une somme perdue lors d'une «fraude impliquant un revenu d'immigration».

Mais un document rendu public tout récemment raconte toute l'histoire.

Un rapport d'une unité spéciale d'enquêtes du ministère des Affaires étrangères raconte pour la première fois comment un comptable et son beau-frère ont prétendument soutiré l'argent des comptes bancaires de l'ambassade.

Le rapport critique aussi le ministère pour avoir manqué certains indices qui auraient dû les alarmer, permettant à cette présumée fraude de se poursuivre sans être détectée pendant des années.

Les livres comptables étaient déjà dans un mauvais état lorsque le comptable Rafael Beltran a commencé à travailler à l'ambassade à Caracas, à l'été de 1999. Un incendie, l'année précédente, avait démoli une partie de l'édifice et laisser les documents de comptabilité dans un piteux état.

Des responsables ont tenté, en vain, de clarifier les transactions.

«Le désordre dans les documents comptables a créé l'occasion idéale pour le comptable et lui a permis de masquer de nombreuses transactions frauduleuses», indique le rapport.

Il y avait des indices, très tôt, que quelque chose ne tournait pas rond.

Des responsables du ministère des Affaires étrangères en visite à Caracas en avril 2001 ont découvert «d'importantes divergences» dans les livres de l'ambassade, mentionne le rapport, mais n'ont pas fait le suivi approprié.

«L'investigation (de l'Unité spéciale d'enquête) a révélé que la divergence en question était directement liée à la fraude commise par Beltran et impliquait une somme de 130 000 $ venant de transferts effectués en février et mars 2000», indique le rapport.

La divergence a été rapportée — deux fois — aux responsables de l'ambassade. Mais sans le savoir, les officiels ont demandé à Beltran de se pencher sur sa propre présumée fraude.

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