Pat McQuaid a décidé de solliciter un troisième mandat de président de l'UCI. Décision courageuse après l'affaire Lance Armstrong qui a jeté de l'ombre sur la fédération et sur son président.
Sa nomination pour son troisième mandat a été entérinée par la Fédération irlandaise de cyclisme (Cycling Ireland), d'où il est originaire. Et ce, malgré les informations contenues dans le rapport de l'Agence américaine antidopage (USADA). Notamment qu'Armstrong aurait payé l'UCI 125 000 dollars pour masquer un test antidopage lors du Tour de Suisse de 2001.
« Le dossier du dopage a été largement discuté, a admis le porte-parole de la fédération irlandaise, Anthony Moran. Comment Armstrong a pu y échapper si longtemps, pourquoi l'UCI ne l'a pas attrapé plus tôt? »
La fédération irlandaise n'a pas voulu rendre public le compte-rendu des réponses de Pat McQuaid.
« Je m'engage à combattre le dopage, a écrit M. McQuaid dans un communiqué. Je me suis fixé un cahier de charge ambitieux, à développer le sport et à m'assurer que la lutte antidopage soit toujours une priorité. »
Pour l'instant, Pat McQuaid est seul candidat avoué pour l'élection qui a lieu en septembre. L'ancien cycliste américain Greg Lemond s'était proposé pour remplacer M. McQuaid à titre intérimaire.
« La nomination a été entérinée en tenant compte de garanties liées à la gouvernance », a précisé le porte-parole de Ireland Cycling. Notamment que Pat McQuaid appuie des propositions de modification réglementaire : limiter à 2 le nombre maximum de mandats présidentiels (de 4 ans) et limiter à 16 le nombre maximum d'années passées au sein du conseil d'administration de l'UCI.
La fédération irlandaise a aussi demandé que soit mis en place un « système indépendant de surveillance des façons de faire à l'UCI, avec publication des recommandations si nécessaire. »