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« Nous n'accepterons jamais que la Corée du Nord soit une puissance nucléaire » , John Kerry

« Nous n'accepterons jamais que la Corée du Nord soit une puissance nucléaire » , John Kerry

Le secrétaire d'État américain, John Kerry, a prévenu vendredi qu'un nouvel essai de missile par Pyongyang serait « une énorme erreur ».

John Kerry a lancé cet avertissement lors d'une conférence de presse peu après son arrivée à Séoul, en Corée du Sud, dans le cadre d'une tournée diplomatique qui doit le mener en Chine et au Japon.

Au cours de ce voyage de trois jours en Asie, John Kerry tentera de calmer le jeu dans la région en faisant appel notamment à la Chine, alliée historique de la Corée du Nord.

En Corée du Sud, qui est directement visée par les menaces de Pyongyang, John Kerry a rencontré la nouvelle présidente du pays, Park Geun-Hye et le ministre des Affaires étrangères, Yun Byung-Se.

Soulignant en conférence de presse que Washington a ordonné dernièrement l'annulation de plusieurs exercices militaires pour faire baisser la tension avec la Corée du Nord, John Kerry a du même souffle prévenu que son pays n'acceptera pas que la Corée du Nord devienne une puissance nucléaire.

« Nous sommes tous d'accord pour dire que nous n'accepterons jamais que la Corée du Nord soit une puissance nucléaire », a déclaré le secrétaire d'État américain aux journalistes réunis à Séoul, vendredi.

En pleine crise sur la péninsule coréenne

Depuis plusieurs semaines, les relations se détériorent et le ton monte sans cesse entre la Coré du Sud, défendue par les États-Unis, et la Corée du Nord, dirigée d'une main de fer par le dictateur Kim Jong-Un.

Pyongyang, qui est engagé dans une épreuve de force avec Séoul et Washington, menace de recourir à des armes nucléaires contre la Corée du Sud ou les États-Unis en cas d'attaque contre son territoire.

La diplomatie américaine mise par ailleurs beaucoup sur une intervention de Pékin auprès de la Corée du Nord pour calmer les tensions dans la région.

Préserver la stabilité dans la région

Selon un responsable de l'administration américaine contacté vendredi par l'Agence France-Presse, la Chine autant que les États-Unis ont intérêt dans la stabilité de la péninsule coréenne.

« La Chine a un énorme intérêt dans la stabilité, et la recherche incessante de la Corée du Nord à se doter d'un missile nucléaire armé est l'ennemie de la stabilité. Cela nous donne à nous et aux Chinois un objectif commun très puissant pour la dénucléarisation », a expliqué le responsable américain à l'AFP.

Les services de renseignements américains ont par ailleurs fait sa voir jeudi que la technologie nucléaire dont dispose Pyongyang pourrait être plus avancée qu'on ne le croyait.

La Corée du Nord pourrait donc être en mesure de lancer un missile balistique armé d'une ogive nucléaire, mais la précision de ce missile demeure incertaine.

Après Pékin, John Kerry se rendra à Tokyo, au Japon, où le gouvernement a annoncé vendredi le déploiement de batteries de missiles Patriot sur l'île d'Okinawa pour renforcer son système de défense antimissile.

Selon le ministre japonais de la Défense, ces batteries antimissiles seront déployées en permanence sur deux bases militaires d'Okinawa pour protéger le territoire nippon de tout tir de missile en provenance de Corée du Nord.

Rappelons que la Corée du Nord a dernièrement déplacé au moins deux missiles Musudan sur ses côtes orientales baignées par la mer du Japon.

Selon les informations dont disposent les renseignements militaires occidentaux, le Musudan aurait une portée théorique de 3000 kilomètres, soit la capacité d'atteindre la Corée du Sud ou le Japon.

L'engin pourrait même toucher des cibles à 4000 kilomètres de son point de lancement en n'emportant qu'une charge légère. Ce qui permettrait, en théorie du moins, à la Corée du Nord d'atteindre l'île américaine de Guam dans l'océan Pacifique.

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