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Les Beatles à Montréal, à Pointe-à-Callière: Gilles Valiquette se souvient...

Les Beatles à Montréal, à Pointe-à-Callière: Gilles Valiquette se souvient...
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Le musée Pointe-à-Callière fait revivre la Beatlemania. Jusqu’au 30 mars 2014, l’établissement présente l’exposition Les Beatles à Montréal, une commémoration du 50e anniversaire du passage du légendaire groupe dans la métropole, le 8 septembre 1964. De quoi raviver des souvenirs chez tous les nostalgiques de l’incroyable phénomène généré par les Fab Four et de leur impact sur la culture populaire d’hier et d’aujourd’hui.

Entre autres attractions, les mélomanes pourront admirer la Rolls-Royce Phantom V noire de John Lennon, prêtée par le Royal BC Museum de Victoria. C’est notamment dans cette voiture que les Beatles se sont rendus, le 26 octobre 1965, au plus fort de leur popularité, au palais de Buckingham pour recevoir des mains de la Reine Elizabeth II les médailles les faisant membres de l’Ordre de l’Empire britannique. On a aussi recréé le décor du Ed Sullivan Show, où le quatuor avait imposé son statut d’idole de toute une génération, le 9 février 1964.

Des photos, des pochettes d’albums, des extraits sonores, des instruments de musique, des vidéos et quantité d’autres objets de collection donnent corps à l’ensemble. Au total, ce sont quelque 360 artefacts qui ont été réunis pour illustrer qu’à l’époque, on «mangeait Beatles», «s’habillait Beatles» et «s’amusait Beatles». On a en outre retracé, minute par minute, avec un décompte en temps réel, les différentes activités de John, Paul, George et Ringo lors de leur visite à Montréal (qui aura duré moins de 10 heures), de leur arrivée jusqu’à leurs deux mémorables prestations sur les planches du Forum. Des journalistes et d’autres personnalités ayant vécu de près la frénésie de ces instants complètements fous livrent des témoignages audio, comme Janette Bertrand, qui avait feint d’être reporter afin de pouvoir s’infiltrer à la conférence de presse donnée en fin d’après-midi!

D’autres éléments typiques de la période, tels tourne-disques, radio transistor et téléphone princesse, complètent le voyage dans le temps. Pour plus d’interactivité, un karaoké permet aux admirateurs de devenir le cinquième Beatle en chantant sur des titres comme All My Loving, She Loves You, I Saw Her Standing There, Twist And Shout et plusieurs autres.

Gilles Valiquette: la passion d’une vie

Reconnu depuis longtemps comme un fervent adepte de l’univers des Beatles, l’auteur-compositeur Gilles Valiquette a apporté sa contribution à l’événement Les Beatles à Montréal en fournissant plusieurs articles de sa collection personnelle, qu’il bâtit avec minutie depuis l’adolescence. Lui aussi songeait, de son côté, à tendre un coup de chapeau aux musiciens britanniques. Il s’est donc impliqué avec enthousiasme lorsque les dirigeants de Pointe-à-Callière lui ont demandé un coup de pouce.

«J’étudie les Beatles comme d’autres étudient les grandes batailles de la Seconde Guerre mondiale», indique l’interprète de La vie en rose. «J’aime partager ma passion. Les universités m’engagent pour que je donne des conférences sur le sujet, et des gens m’invitent même à souper chez eux pour en discuter. Au fil des ans, le mot s’est passé. Dans l’élaboration de l’exposition, je suis un peu devenu le troisième œil et la troisième oreille du musée. C’est leur show à eux, ce sont eux qui décident de la direction qu’ils veulent donner à tout ça, mais ils me parlent de leurs intentions et je peux pointer certains détails, fournir des accessoires.»

Monsieur Valiquette a profité de la vie de tournée que lui imposait son métier de chanteur pour se procurer des pièces rares rattachées à l’œuvre des Beatles. Son engouement l’a mené aussi loin qu’aux États-Unis et en Europe et, après la mort de John Lennon, en 1980, l’artiste a réalisé que certains joyaux qu’il détenait entre ses mains valaient une petite fortune. Encore aujourd’hui, il s’étonne de certaines particularités du parcours des icônes anglaises.

«J’aime comparer les versions des chansons enregistrées dans un pays ou un autre, les différences entre les mixages. Maintenant, on pourrait aller au magasin de musique dans le bas de la ville et, pour quelques centaines de dollars, être mieux équipés que les Beatles quand ils ont fait Sgt Pepper’s, par exemple. C’est un monde bien mystérieux. Plus on en apprend, plus on constate qu’on ne sait rien!»

L’homme se souvient-il du moment précis où est née sa fièvre pour les Beatles? Bien sûr. Et il le relate avec un large sourire aux lèvres.

«J’avais 11 ans et les vacances de Noël se terminaient. C’était le dernier vendredi avant que l’école ne recommence. Et il y avait un clip des Beatles à l’émission américaine Jack Paar Tonight Show. Le mois suivant, ils étaient au Ed Sullivan Show. Et j’ai eu la piqûre comme ça ne se peut pas…!»

Les Beatles à Montréal… en chiffres:

-8000 à 9500 spectateurs au premier spectacle, à 16h;

-11 500 personnes au deuxième spectacle, à 20h30;

-400 policiers;

-200 ambulanciers

-5 ambulances à l’entrée;

-100 adolescentes traitées avec compresses froides;

-12 cas d’hystérie, coupures et ecchymoses;

-1 policier soigné pour morsure au pouce.

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