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Incertitudes sur la préparation d'un essai nucléaire en Corée du Nord

Incertitudes sur la préparation d'un essai nucléaire en Corée du Nord

Les informations sont contradictoires sur le fait que la Corée du Nord a entamé les préparatifs en vue du lancement de son quatrième essai nucléaire.

Lundi matin, le ministre sud-coréen de la Réunification a affirmé que la Corée du Nord montre des « signes » de préparation d'un quatrième essai nucléaire, deux mois après le précédent essai qui lui avait valu une nouvelle série de sanctions internationales.

« Il y a bien des signes » d'une activité inhabituelle autour du principal site d'essai nucléaire nord-coréen, a déclaré Ryoo Kihl-Jae à une commission parlementaire. Quelques heures plus tard, il a dit s'être trompé en parlant de « signes » annonçant un essai nucléaire.

Une source officielle sud-coréenne, citée par le quotidien JoongAng Ilbo, écrit que des mouvements de même nature que ceux observés avant le troisième essai atomique nord-coréen le 12 février dernier ont été détectés autour du site de Punggye-ri.

De son côté, le ministère sud-coréen de la Défense a assuré lundi que rien ne lui laissait penser que la Corée du Nord serait sur le point de procéder à un quatrième

essai nucléaire souterrain.

Les essais pourraient survenir avant le 15 avril, anniversaire de la naissance du défunt fondateur du régime communiste, Kim Il-Sung. C'est également peu avant cette date que la Corée du Nord avait effectué un tir de fusée, raté, en 2012.

L'objectif d'un éventuel nouveau tir d'essai cette semaine serait d'obtenir des concessions de Washington.

Un peu plus tard, la Corée du Nord a annoncé qu'elle allait retirer les 53 000 employés du complexe industriel intercoréen de Kaesong, et le fermer temporairement.

Pyongyang a multiplié les mises en garde au cours des dernières semaines, affirmant être en « état de guerre » avec la Corée du Sud, menaçant de frapper des objectifs américains et bloquant l'accès à la zone industrielle de Kaesong exploitée en commun avec Séoul.

La Corée du Nord, furieuse du nouveau train de sanctions adopté par l'ONU après son nouvel essai nucléaire début février, a multiplié les déclarations belliqueuses ces dernières semaines.

Ses deux missiles Musudan, installés sur des véhicules équipés d'un dispositif de tir, selon Séoul, aurait une portée théorique de 3000 kilomètres, soit la capacité d'atteindre la Corée du Sud ou le Japon. L'engin pourrait toucher des cibles à 4000 km en cas de charge légère, et pourrait, en théorie, frapper Guam, île du Pacifique située à 3380 km de la Corée du Nord et où se trouvent 6000 soldats américains.

De son côté, le Japon a ordonné dimanche à ses forces armées d'abattre tout missile nord-coréen qui viserait son territoire, a annoncé lundi un porte-parole du ministère de la défense.

L'ordre, donné par le ministre japonais de la défense Itsunori Onodera, va se traduire notamment par le déploiement en mer du Japon de destroyers équipés du système d'interception Aegis, a précisé le porte-parole.

Enfin, le secrétaire général des Nations unies Ban Ki-moon a appelé lundi la Corée du Nord à éviter toute « nouvelle provocation » : « Je les appelle d'urgence à ne pas prendre de mesures qui seraient une nouvelle provocation », a-t-il déclaré à la presse à la suite d'une rencontre à La Haye avec le ministre néerlandais des Affaires étrangères Frans Timmermans : « c'est un appel urgent et honnête de la part de la communauté internationale, moi inclus ».

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