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Un policier d'Ottawa est acquitté d'agression sexuelle sur une détenue

Un policier d'Ottawa est acquitté d'agression sexuelle sur une détenue

Le policier Steven Desjourdy a été blanchi, mercredi avant-midi, au palais de justice d'Ottawa, de l'accusation d'agression sexuelle envers une détenue qui pesait contre lui.

L'agent avait plaidé non coupable, en mai 2012, à cette accusation envers une femme arrêtée le 6 septembre 2008, parce qu'elle se trouvait en état d'ébriété dans un lieu public.

Dans son jugement, le juge Tim Lipson a soutenu que la conduite imprévisible de la détenue avait justifié la tenue d'une fouille à nu, à laquelle l'agent Desjourdy avait pris part, notamment puisqu'il était plausible qu'elle puisse cacher une arme dans son soutien-gorge.

Le juge a expliqué que le soir des événements, le bloc cellulaire était très achalandé, ce qui n'a pas permis que la fouille soit conduite par une femme. Il a ajouté que la fouille avait été faite selon les règles.

Retour sur les faits

Dans son rapport daté du soir de l'arrestation, Steven Desjourdy avait confirmé qu'il avait coupé avec des ciseaux la chemise et le soutien-gorge de la plaignante afin de procéder à une fouille. L'agent avait aussi expliqué avoir voulu empêcher la femme de se pendre dans la cellule.

Le rapport avait aussi confirmé que la détenue avait été incarcérée à moitié nue, vêtue seulement d'un pantalon souillé pendant plus de trois heures.

L'agent Desjourdy avait par la suite ordonné qu'on lui donne un vêtement, parce qu'elle s'était calmée et qu'elle souhaitait dormir. Selon la défense, les policiers avaient utilisé la force nécessaire pour fouiller la prévenue.

De son côté, la Couronne soutenait que le fait de couper aux ciseaux le chandail et le soutien-gorge de la détenue démontrait qu'il y avait eu une intention sexuelle. Elle a aussi soutenu qu'une force excessive avait été utilisée.

Rappelons que l'identité de la plaignante est protégée par un interdit de publication.

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