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Véronique Rivest remporte la 2e place au concours du Meilleur Sommelier du Monde

Véronique Rivest remporte la 2e place au concours du Meilleur Sommelier du Monde

TOKYO - La sommelière québécoise Véronique Rivest a marqué l'histoire, vendredi, en prenant la deuxième place du prestigieux Concours A.S.I. du meilleur sommelier du monde, qui se déroulait à Tokyo, au Japon.

Elle est ainsi devenue la première femme à monter sur le podium de cette compétition de haut niveau qui, jusque-là, était une chasse-gardée masculine.

Peu de temps après avoir réussi son exploit, Mme Rivest s'est dite à la fois soulagée, surprise et très heureuse. Et à ceux qui seraient déçus de sa deuxième place, elle répond que son but était de se rendre en finale.

«Il n'y a jamais eu de femme en finale. Donc, c'est un moment historique», a-t-elle dit en entrevue téléphonique depuis Tokyo.

Cette médaille d'argent est le fruit d'«un travail colossal», «toute une vie de travail, des années et des années d'expérience», a-t-elle dit. «C'est un petit peu de talent, énormément de travail, et un petit peu de chance.»

Mme Rivest croit que le monde de la sommellerie se démocratise de plus en plus, perd de sa rigidité.

«Je fais ce métier-là parce que j'aime les vins, j'aime les gens, j'aime le service. Il n'y a pas d'arrogance dans ma façon de travailler, dans mon approche du vin. (Je privilégie) une approche très accessible, quelque-chose qui, je croyais, jouerait contre moi dans les premières années de compétitions. Je pense qu'aujourd'hui, ça joue en ma faveur», a-t-elle estimé.

Et qu'est-ce-que ça changera dans sa vie ? «Pas grand'chose. On verra. C'est sûr que ça ouvre des portes — peut-être à l'international. Mais ça fait longtemps que j'ai le projet d'un bar à vin chez moi, dans l'Outaouais», avoue-t-elle.

Et de façon plus immédiate? «J'ai un petit peu hâte d'aller faire la fête!»

C'est le Suisse Paolo Basso qui a été le seul à la devancer sur la plus haute marche du podium.

Une soixantaine de candidats se sont affrontés cette semaine. Une succession de tests écrits, de dégustations à l'aveugle et d'épreuves de service ont permis de départager les concurrents.

Mme Rivest a rappelé que «l'histoire de la sommellerie s'écrit à Tokyo». C'est là, en effet, que pour la première fois, un non-Européen — un Japonais — remportait le concours international, en 1995.

Le président et chef de la direction de la Société des alcools du Québec (SAQ), Philippe Duval, a souligné que, par sa réussite, Véronique Rivest a montré à la planète entière que malgré sa jeune histoire en production vinicole, le Québec n'avait plus rien à envier à personne.

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