Un projet de loi visant à combattre la propagation les « conflits des minéraux » en République démocratique du Congo a été déposé, mardi, par le porte-parole du Nouveau Parti démocratique en matière d'affaires étrangères, Paul Dewar.
Le député souhaite répéter l'effort de mobilisation qui avait mené, en 2000, à la création du processus de Kimberley. Cette initiative internationale avait aidé à endiguer le flot des « diamants de sang » provenant de plusieurs pays de l'Afrique de l'Ouest. En RDC et dans la région des Grands Lacs, les minéraux sont au coeur d'une guerre depuis 15 ans qui a fauché plus de 5,5 millions de vie. Les minéraux extraits servent à la fabrication de cellulaires, d'ordinateurs et d'une foule d'autres produits technologiques.
M. Dewar, qui s'est déplacé en RDC il y a quatre ans, a expliqué que le commerce de ces minerais finançait cette guerre, qui continue encore aujourd'hui de ravager le pays. Il a lancé, mardi, une campagne de sensibilisation avec l'aide d'étudiants québécois et des organisations Partnership Africa Canada et STAND Canada.
M. Dewar a déclaré qu'il souhaitait que le projet de loi pousse le gouvernement fédéral à adhérer aux lignes directrices, adoptées en 2011, par l'Organisation de coopération et de développement international. Ce guide appelle, entre autres initiatives internationales, les industries à faire preuve de diligence dans le secteur. Le député néo-démocrate a soutenu vouloir contribuer à rompre la chaîne d'approvisionnement qui entretient la violence en RDC.
Il a ajouté avoir consulté des joueurs incontournables de l'industrie minière, de même que des entreprises telles BlackBerry, et a dit avoir reçu une bonne réceptivité de leur part.
Un porte-parole du ministre des Affaires étrangères John Baird a déclaré que le projet de loi de M. Dewar serait « étudié avec soin ».