Cet article fait partie des archives en ligne du HuffPost Québec, qui a fermé ses portes en 2021.

Victimes d'actes criminels : Isabelle Gaston évoque les modèles de la SAAQ et de la CSST

Victimes d'actes criminels : Isabelle Gaston évoque les modèles de la SAAQ et de la CSST

Isabelle Gaston, dont les enfants ont été tués par son ex-conjoint Guy Turcotte, a livré un témoignage émouvant mardi à la commission parlementaire qui étudie le projet de loi 22 sur l'augmentation de l'aide à offrir aux victimes d'actes criminels, à Québec.

Mme Gaston estime que les parents d'enfants assassinés devraient être reconnus comme des victimes à part entière par l'État, faisant valoir que l'obtention d'un tel statut leur permettrait d'accéder à des services de soutien additionnels.

Elle cite en exemple des dédommagements reliés à des séances de psychothérapie, qui peuvent contraindre la personne touchée à s'absenter du travail, ou encore des compensations concernant un déménagement rendu essentiel après le drame.

Elle demande également que les compensations versées aux proches de victimes de meurtres soient équivalentes à celles offertes par la Société de l'assurance automobile du Québec (SAAQ) aux victimes de la route ou à celles de la Commission de la santé et de la sécurité du travail (CSST) pour les accidentés du travail.

Lorsqu'une personne meurt dans un accident, la personne à charge d'une victime, autre que le conjoint, reçoit une indemnité forfaitaire de décès d'environ 50 000 $, selon les données de la SAAQ. Mme Gaston estime qu'un parent d'un enfant assassiné devrait avoir droit à une telle compensation, puisqu'il s'agit également d'une perte de vie humaine.

Le président de l'Association des familles de personnes assassinées ou disparues, Michel Surprenant, va dans le même sens que Mme Gaston. Il trouve que le projet de loi du ministre de la Justice Bertrand St-Arnaud ne va pas assez loin.

Le ministre a déposé, il y a un mois, un projet de loi qui bonifie les indemnisations aux victimes d'actes criminels. Le projet de loi prévoit que la compensation offerte aux parents d'enfants assassinés passe de 2000 à 12 000 $. Les frais funéraires seront remboursés jusqu'à 5000 $, la limite étant actuellement de 3000 $.

Close
Cet article fait partie des archives en ligne du HuffPost Canada, qui ont fermé en 2021. Si vous avez des questions ou des préoccupations, veuillez consulter notre FAQ ou contacter support@huffpost.com.