Plus de la moitié des examens d'imagerie par résonance magnétique (IRM) effectués pour analyser les maux de dos seraient inutiles, selon une étude conjointe des universités de l'Alberta et d'Ottawa.
Le nombre d'examens IRM liés aux maux de dos a augmenté au Canada et aux États-Unis, malgré l'absence d'une corrélation claire entre les résultats de l'IRM et les symptômes du patient, a révélé l'étude publiée en ligne lundi dans le journal de la médecine interne JAMA.
Les chercheurs ont indiqué que leur étude visait à réduire le nombre d'IRM pour mieux cibler les besoins des patients et économiser de l'argent.
L'équipe de chercheurs a analysé 1000 recommandations faites par des professionnels de la santé. Environ 34 % des recommandations de médecins de famille pour passer un examen IRM ont été jugées inadéquates. Ce chiffre passe à 58 % lorsque les examens IRM étaient prescrits par des spécialistes.
En revanche, 82 % des IRM recommandées pour des maux de tête étaient appropriées puisque la plupart des patients avaient précédemment passé un tomodensitogramme (CT scan), ce qui justifiait l'IRM, selon les chercheurs.
Les résultats de l'étude, financée par l'Institut de recherche en santé du Canada, ne peuvent être mis en uvre dans tous les systèmes de santé puisque les échantillons analysés proviennent de l'Hôpital de l'Université de l'Alberta et de celui d'Ottawa.