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Birmanie : l'envoyé de l'ONU visite la ville ébranlée par les violences

Birmanie : l'envoyé de l'ONU visite la ville ébranlée par les violences

L'envoyé des Nations Unies en Birmanie a visité dimanche la ville de Meikhtila, théâtre des pires affrontements entre bouddhistes et musulmans à être survenus cette année, demandant au gouvernement birman de punir les responsables de cette tragédie qui a fait au moins 32 morts.

Vijay Nambiar, conseiller spécial du secrétaire général de l'ONU pour la Birmanie, a aussi rendu visite aux quelques 10 000 habitants chassés de leur maison par les violences religieuses qui ont ébranlé cette semaine la cité, située au centre du pays. La plupart des personnes déplacées font partie de la minorité musulmane, qui semble avoir été plus durement touchée.

M. Nambiar a affirmé avoir trouvé encourageant d'apprendre que des membres des deux communautés s'étaient entraidés et que les leaders religieux lançaient maintenant des appels à la paix. Il a ajouté que les gens avec qui il avait parlé croyaient que la violence était le fait d'étrangers, sans toutefois élaborer.

La visite du conseiller spécial des Nations Unies s'est déroulée une journée après que l'armée birmane eut pris le contrôle de Meikhtila et ramené le calme dans la foulée de l'état d'urgence décrété par le président Thein Sein.

Selon les autorités, 32 personnes ont été tuées. Dimanche, une chaîne télévisée birmane a également rapporté que 35 suspects avaient été arrêtés pour incendies criminels et violences à Meikhtila ainsi qu'à Yamethin et Lewei.

À Meikhtila, au moins cinq mosquées ont été brûlées entre mercredi et vendredi. La majorité des résidences et des boutiques incendiées appartiennent à des musulmans.

Le chaos a commencé mercredi à la suite d'une dispute entre un bijoutier musulman et des clients bouddhistes. Lorsque la nouvelle qu'un musulman avait tué un moine bouddhiste s'est répandue, une foule de bouddhistes en colère a saccagé un quartier musulman et la situation a rapidement dégénéré.

Plusieurs épisodes de violence isolés impliquant la majorité bouddhiste et la minorité musulmane de la Birmanie se sont produits au cours des dernières décennies, même sous le règne de la junte militaire qui a dirigé le pays de 1962 à 2011.

Associated Press

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