MONTRÉAL - Union Montréal a déjà été un parti très populaire, ayant eu jusqu'à 15 000 ou 16 000 membres en 2005, a raconté jeudi le représentant officiel du parti Marc Deschamps, devant la Commission Charbonneau.
«De mémoire, on se vantait à l'époque qu'on avait plus de membres que certains partis politiques provinciaux qui avaient quand même une envergure et un statut», a-t-il relaté.
Le représentant officiel du parti au pouvoir depuis des années à Montréal a tout juste commencé, jeudi, le témoignage qu'il poursuivra lundi devant la Commission Charbonneau.
Avant lui, l'analyste-enquêteur de la commission, Guy Desrosiers, avait expliqué que les états financiers du parti Union Montréal lui ont semblé en règle.
«S'il y a un problème, c'est qu'il y a des montants qui n'ont pas été comptabilisés» dans les états financiers, a-t-il résumé.
Union Montréal a enregistré des revenus totaux plus élevés lors des années électorales, par exemple 4 millions $ en 2005 et 3 millions $ en 2009, mais seulement un peu plus de 1 million $ en 2010 et 2011.
Les quatre personnes qui ont servi de prête-noms, qui avaient donné un chèque et qui ont déjà témoigné devant la commission ont bel et bien été inscrites dans la liste des contributeurs au parti Union Montréal, a-t-il signalé.
Leur nom n'apparaît pas sur la liste des membres du parti, qui a été annexée aux états financiers, comme cela devait être le cas puisqu'ils ne l'étaient pas, a témoigné l'analyste-enquêteur. Toutefois, trois d'entre eux se sont tout de même vus attribuer un numéro de membre d'Union Montréal.
Par ailleurs, le Directeur des poursuites criminelles et pénales a fait savoir qu'il présentera une requête en ordonnance de non-publication sur une partie du témoignage de M. Deschamps, lundi, touchant le dossier du Faubourg Contrecoeur.
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