La région de Chaudière-Appalaches a beau avoir le plus faible taux de chômage au Québec, elle a connu une des pires performances de la province en matière de création d'emploi en 2012.
Chaudière-Appalaches a perdu 6 200 emplois l'an dernier, selon le bilan de l'Institut de la statistique du Québec.
C'est le secteur des services qui a été le plus touché alors que les autres domaines d'activités sont demeurés relativement stables.
Cette situation est paradoxale puisque la région affiche toujours un faible taux de chômage. Elle démontre que le taux de chômage peut parfois cacher que des gens abandonnent la recherche d'emplois.
L'économiste Jean-Marc Kilolo de l'Institut de la statistique du Québec ne s'inquiète pas pour la région. « Je ne parlerais pas tout de suite de lumière rouge parce que la tendance qui s'observe depuis très très longtemps, c'est que Chaudière-Appalaches et la Capitale nationale affichent une grande vitalité. Mais pour cette année, c'est effectivement un recul important de l'emploi », note-t-il.
Louis Gagnon, économiste à l'agence de développement économique Québec International, ne s'inquiète pas non plus. « Entre 2007 et 2011, la région de Chaudière-Appalaches a connu quatre hausses consécutives au niveau de l'emploi. C'est la seule province qui a connu une telle performance », explique-t-il.
Le secteur des services est d'ailleurs appelé à rebondir dans la région au cours des prochaines années notamment avec l'agrandissement du siège social de Desjardins dans la nouvelle Cité Desjardins de la coopération, à Lévis.
La Capitale nationale a fait meilleure figure en 2012. Elle arrive au quatrième rang à l'échelle provinciale avec la création de 6000 postes.