La présidente-directrice générale de l'Office québécois de la langue française (OQLF), Louise Marchand, a annoncé vendredi sa démission. Cette annonce est survenue à Montréal alors que la ministre responsable de l'organisme, Diane De Courcy, présentait les faits saillants d'un rapport de vérification interne sur son processus de traitement des plaintes.
Des commerçants se plaignant du zèle de certains inspecteurs de l'OQLF avaient poussé la ministre à procéder à cette vérification.
Entre autres, un établissement italien de Montréal, le Buonanotte, a dénoncé la semaine dernière le fait qu'on lui ait reproché l'utilisation de mots italiens, dont « pasta » sur son menu. À la suite de reportages et de vives critiques dans les médias sociaux, l'OQLF avait admis un « excès de zèle » et a invoqué une exception au règlement relative aux spécialités étrangères.
Un autre restaurateur montréalais avait expliqué que les inspecteurs avaient des problèmes avec une décoration murale, souvenir d'une plage de l'Île-du-Prince-Édouard, qui arbore le mot Exit (sortie).
Après la médiatisation de ces événements, la ministre avait critiqué l'OQLF.
« Malheureusement, certains résultats d'enquête prêtent le flanc, avec raison, à des critiques très sévères. Cela n'est pas souhaitable, ni pour les commerçants, ni pour le personnel de l'Office, ni pour les francophones ou les anglophones », avait indiqué la ministre De Courcy dans un communiqué.
Collaborer avec les entreprises
La ministre responsable de la Charte de la langue française, Diane De Courcy, a dévoilé vendredi une série de mesures qui seront adoptées afin de privilégier une approche qui met l'accent sur la collaboration avec les entreprises.
La ministre veut notamment créer un poste de répondant pour les entreprises et changer la culture de l'organisation. Les entreprises qui font l'objet de plaintes seront rencontrées et mieux informées également.
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