Percé adopte un règlement similaire à celui de Gaspé pour protéger les sources d'eau potable des forages pétroliers. Percé est la seconde municipalité de la Gaspésie, après Restigouche-Sud-Est, à voter une telle réglementation cette semaine.
Il sera désormais interdit d'introduire dans le sol des produits qui pourraient altérer la qualité de l'eau potable. Les forages seront interdits à moins de 10 km d'une source d'eau de surface et à moins de 10 km de tout puits artésien. Dans les faits, il sera impossible de forer pour l'exploration ou l'exploitation d'hydrocarbures à proximité d'une résidence sur l'ensemble du territoire de Percé.
Le maire Bruno Cloutier souhaitait que Percé ne soit pas confrontée aux mêmes problèmes que Gaspé.
« Avant qu'il nous arrive la même chose qu'à Gaspé, explique le maire, on a décidé de passer un règlement et surtout pour mettre de la pression sur le gouvernement du Québec afin qu'il adopte une fois pour toutes un règlement pour gérer tout ça. »
Pétrolia détient les droits pétroliers et gaziers du sous-sol de Percé. L'entreprise a mené des levés sismiques au cours des dernières années pour y sonder le potentiel gazier et pétrolier. Le président de Pétrolia, André Proulx, indique qu'il n'y aura pas de forage dans le secteur avant trois ou quatre ans. « On est vraiment pas prêts, on n'a pas de connaissances du sous-sol et soyez sans crainte on n'ira pas forer sur le dessus du rocher Percé », ajoute M. Proulx.
La défunte Société québécoise d'initiatives pétrolières (SOQUIP) a déjà fait de la prospection dans les années 70 à Percé.