Cet article fait partie des archives en ligne du HuffPost Québec, qui a fermé ses portes en 2021.

Manifestations : appels à l'aide des commerçants et des policiers

Manifestations : appels à l'aide des commerçants et des policiers

Le spectre du « printemps érable » a frappé mardi soir dans les rues de Montréal, lorsqu'une manifestation contre l'indexation des droits de scolarité a dégénéré. Dix personnes ont été arrêtées, tandis qu'une soixantaine d'autres ont reçu des constats d'infraction.

Au cours de la soirée, les façades d'un hôtel et d'une succursale bancaire ont été endommagées. Quatre voitures de police ont aussi été vandalisées.

Les commerçants du centre-ville de Montréal se disent exaspérés d'être la cible des vandales lors de ces manifestations étudiantes, lorsque celles-ci dégénèrent.

Le directeur général de Destination centre-ville, André Poulin, qui représente 8000 commerces et bureaux du centre-ville de Montréal, demande au Service de police de la Ville de Montréal (SPVM) d'intervenir plus rapidement auprès des casseurs, en effectuant des arrestations dès les premiers incidents.

André Poulin explique que ses membres ont subi une « baisse énorme de clientèle » le printemps dernier, parce que les gens ne souhaitaient pas être pris dans des incidents.

Selon lui, plusieurs ont développé de nouvelles habitudes de consommation; les restaurateurs et hôteliers en ont notamment beaucoup souffert.

À cela s'ajoutent les conséquences sur les primes d'assurances des commerçants visés par les actes de vandalisme à répétition.

Du côté des policiers, les effectifs sont fatigués. « Nous autres, ce qui fait mal présentement, c'est le manque de support, pas seulement au niveau de la direction, mais aussi aux niveaux politiques, que ce soit Montréal ou Québec », a déclaré le président de la Fraternité des policiers, Yves Francoeur.

Le maire de Montréal, Michael Applebaum, demande aux citoyens de collaborer avec la police lorsqu'ils voient des casseurs.

À Québec, l'opposition libérale voit dans la manifestation de mardi un constat d'échec pour le gouvernement péquiste de Pauline Marois.

« C'est un bris de démocratie qu'on a vu dans les rues de Montréal, et c'est ce qu'on est [en train de] revoir. Lorsqu'on a dit, il n'y a pas une semaine, tout est réglé, on a réussi à retrouver cette paix-là [...] Je pense que M. Duchesne et Mme Marois doivent retourner faire leurs devoirs, parce que de toute évidence, c'est un échec », a déclaré le porte-parole de l'opposition officielle en matière de sécurité publique, Robert Poëti.

De son côté, la première ministre Pauline Marois a déclaré que les mesures de son gouvernement ne se comparent en rien avec celles du gouvernement précédent.

« Pour l'instant, je vais inviter tout le monde au calme », a-t-elle ajouté.

Close
Cet article fait partie des archives en ligne du HuffPost Canada, qui ont fermé en 2021. Si vous avez des questions ou des préoccupations, veuillez consulter notre FAQ ou contacter support@huffpost.com.