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Nicolas Sarkozy de retour? Obligé de revenir "par devoir" pour la France

Sarkozy "obligé d'y aller [...] par devoir pour la France"
AFP

NICOLAS SARKOZY - Voilà de quoi alimenter la sarkonostalgie jusqu'à la fin du quinquennat. Alors que l'annonce de son retour politique fait l'objet d'un lobbying intense et de rumeurs récurrentes sur Internet, alors que les sympathisants UMP plébiscitent sa candidature pour 2017, Nicolas Sarkozy entrouvre la porte à un hypothétique retour à la vie politique, selon des propos recueillis par le magazine Valeurs actuelles et rapportés par l'AFP.

Rien d'officiel de la part de l'ancien chef d'Etat, tenu par son devoir de réserve, mais des propos rapportés sans équivoque sur ce que pourraient être les conditions d'une nouvelle candidature d'ici à 2017. "Il y aura malheureusement un moment où la question ne sera plus : 'Avez-vous envie ?' mais 'aurez-vous le choix ?' [...] Dans ce cas, je ne pourrai pas continuer à me dire : je suis heureux, j'emmène ma fille à l'école, et je fais des conférences partout dans le monde", explique Nicolas Sarkozy cité par l'hebdomadaire de droite à paraître ce jeudi. "Dans ce cas, effectivement, je serai obligé d'y aller. Pas par envie. Par devoir. Uniquement parce qu'il s'agit de la France."

Un nouvel épisode qui vient nourrir le feuilleton de la retraite hyperactive de l'ancien président de la République (suite de l'article après le diaporama):

Le 6 mai: et après?

Sarkozy, un retraité hyperactif

Nicolas Sarkozy candidat à reculons? C'est précisément ce qu'expliquait ce mardi Geoffroy Didier, le cofondateur de la Droite forte, courant ultra-sarkozyste de l'UMP, dans une tribune publiée ce mardi 5 décembre sur Le HuffPost. Une tribune au titre prémonitoire: "La question du retour de Nicolas Sarkozy a-t-elle un sens?"

Pour le protégé de Brice Hortefeux, gardien du temple de la parole sarkozyste, la réponse est évidemment oui et colle, quasiment mot pour mot, à la ligne officielle de Nicolas Sarkozy rapportée par Valeurs Actuelles. "Oui, bien sûr, un jour, le devoir pourrait appeler Nicolas Sarkozy", explique Geoffroy Didier. "La qualité d'un homme d'Etat se vérifie non pas à son envie ni à son confort, mais à sa capacité à honorer son devoir. [...] Oui, il peut y avoir un retour, mais s'il doit être un recours", détaille le secrétaire général adjoint de l'UMP.

Geoffroy Didier et Nicolas Sarkozy tombent d'ailleurs d'accord sur un autre point. L'ancien président ne fera pas de retour dans la vie partisane comme l'avait fait avant lui Valéry Giscard d'Estaing dans les années 80. Et ce malgré son intervention lors du psychodrame qui faillit faire imploser l'UMP fin 2012.

Pas de sentiment revanchard

Toujours selon Valeurs Actuelles, Nicolas Sarkozy ne semble guère pressé de renouer avec les coups bas et autres critiques qui émaillent chacune de ses irruptions dans la vie publique. Il n'a "pas envie d'avoir à faire au monde politique qui (lui) procure un ennui mortel", selon d'autres propos rapportés par l'hebdomadaire. "Et puis, regardez comment j'ai été traité! Lorsqu'on m'a convoqué pour treize heures d'interrogatoires, à propos de l'affaire Bettencourt (...) Sans compter la manière dont ils ont traité ma femme. Interdite de chanter pendant cinq ans", s'indigne-t-il.

Pas question pour autant de vouloir prendre sa revanche. "C'est un très mauvais sentiment", estime l'ancien président. "Et puis quelle revanche ce serait ? Pour reprendre la France dans l'état où les socialistes la laisseront. Tu crois que je ne sais pas que je vais mourir ? Donc franchement est-ce que j'ai envie de revenir ? Non."

Alors, pourquoi laisser fuiter ce timide retour sur le devant de la scène? L'explication n'est pas fournie. Elle tombe tout simplement au moment où François Fillon lance sa campagne pour la primaire de 2016 et effectue l'inventaire du quinquennat passé. Comme quoi, à défaut de vouloir revenir à la vie politique, Nicolas Sarkozy en maîtrise toujours parfaitement les rouages.

» Découvrez toutes les réactions politiques après l'annonce de ce possible retour :

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