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Perquisition de l'UPAC à l'Hôtel de Ville de Montréal (VIDÉOS/PHOTOS)

Perquisition de l'UPAC à l'Hôtel de Ville de Montréal

L'Unité permanente anticorruption (UPAC) mène présentement une série de perquisitions sur le territoire de Montréal, dont une à l'hôtel de ville et une autre dans les locaux d'Union Montréal, ancien parti du maire Michael Applebaum et de l'ex-maire Gérald Tremblay.

Sept autres lieux font l'objet de perquisitions, dont les bureaux des arrondissements d'Anjou, de Côte-des-Neiges-Notre-Dame-de-Grâce, de Lachine, de Saint-Laurent, de Saint-Léonard et de Verdun.

Quelque 125 policiers prennent part à l'opération menée par le Service des enquêtes sur la corruption de l'UPAC, aussi appelé escouade Marteau.

Cette série de perquisitions porte sur du financement électoral illégal, selon notre journaliste d'Enquête Alain Gravel. Selon ses sources, les policiers ont rencontré et interrogé le maire Michael Appelbaum, l'ex-maire Gérald Tremblay, le maire de l'arrondissement de Lachine Claude Dauphin et l'ex-président du comité exécutif de la ville Frank Zampino.

Au total, 25 personnes auraient été rencontrées par les policiers, dont des fonctionnaires et des fournisseurs, des élus et des anciens élus.

Ces perquisitions ont lieu dans le cadre d'une enquête qui a été ouverte en 2010, a précisé la porte-parole de l'UPAC, Anne-Frédérick Laurence. « Ça concerne des allégations d'abus de confiance, de fraude et de fabrication de faux documents », a-t-elle ajouté.

Il ne devrait pas y avoir d'arrestations. Les policiers sont plutôt à la recherche de documents.

« J'ai fait une campagne propre », dit Applebaum

En soirée, le maire de Montréal a convoqué les journalistes pour préciser qu'il y avait eu des perquisitions dans différents bâtiments de la ville et que son administration collaborait avec les policiers.

« Je ne fais pas l'objet d'une enquête; je suis là pour collaborer », a-t-il dit, ajoutant avoir ouvert toutes les portes de l'hôtel ville aux enquêteurs.

Refusant de révéler les questions qui lui ont été posées par les policiers, afin de ne pas nuire à l'enquête, le maire s'est contenté de dire qu'il n'avait rien à se reprocher concernant la dernière campagne électorale, alors qu'il se présentait sous la bannière d'Union Montréal.

« Pour moi, j'ai fait une campagne propre. J'ai ramassé des fonds légalement. Je n'ai rien à me reprocher concernant le financement de ma campagne électorale. » — Michael Applebaum

L'hôtel de ville sera ouvert mercredi, a-t-il aussi dit.

Union Montréal à la commission Charbonneau

Il a été question d'Union Montréal à plusieurs reprises depuis le début des audiences de la commission Charbonneau. Entre autres, le PDG de la société Genius, Michel Lalonde, a affirmé qu'il donnait une ristourne de 3 % au grand argentier du parti sur les contrats obtenus de la Ville de Montréal. Selon M. Lalonde, cette ristourne était destinée à la caisse électorale du parti en prévision de l'élection municipale de novembre 2009.

L'hôtel de ville évacué

Les policiers ont demandé à tous les employés de l'hôtel de ville d'évacuer les lieux à leurs arrivées.

Le chef de Projet Montréal, Richard Bergeron, a raconté qu'il avait un rendez-vous avec le maire lorsqu'on lui a demandé de quitter les lieux vers 16h15.

Dans le bureau du maire, les gardiens de sécurité l'ont informé que sa réunion avec Michael Applebaum n'avait plus lieu d'être. « Une minute après, on a eu l'ordre général sur les haut-parleurs de quitter l'immeuble », a témoigné M. Bergeron sur les ondes de RDI.

M. Bergeron dit ignorer la raison de la perquisition à l'hôtel de ville. « [L'UPAC] sait ce qu'elle cherche. Moi, je ne le sais pas », a-t-il dit.

« C'est du jamais vu », a dit pour sa part la chef de Vision Montréal, Louise Harel, qui est aussi ex-ministre des Affaires municipales du Québec.

Les frappes de l'UPAC

Créée par le gouvernement de Jean Charest en 2011 pour faire le grand ménage dans le milieu de la construction, l'Unité permanente anticorruption a procédé à des dizaines d'arrestations l'an dernier. Voici quelques-unes de ses actions en 2012 :

  • Arrestations du maire de St-Rémi (14 décembre)
  • Perquisition à l'hôtel de ville de Laval (13 décembre)
  • Arrestation de l'ex-PDG de SNC-Lavalin (29 novembre)
  • Perquisition dans les bureaux du PRO des Lavalais (20 novembre)
  • Perquisitions dans les bureaux de firmes de génie-conseil (8 novembre)
  • Perquisitions dans les bureaux de firmes d'ingénieurs (6 novembre)
  • Arrestation de Tony Accurso et perquisitions à Mascouche (16 octobre)
  • Perquisitions dans des entreprises en construction à Laval (12 octobre)
  • Perquisitions à l'hôtel de ville de Laval et chez l'ex-maire Vaillancourt (5 octobre)
  • Démantèlement d'un réseau de collusion à Saint-Jean-sur-Richelieuu (21 juin)
  • Arrestation de Paolo Catania et Frank Zampino (17 mai)
  • Perquisition de l'UPAC au siège social du groupe Catania (25 avril)
  • Perquisitions à Saint-Constant (29 février)

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