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Une rentrée dans le désir et l'amour pour Yann Perreau (PHOTOS)

Une rentrée dans le désir et l’amour pour Yann Perreau (PHOTOS)
Agence QMI

Yann Perreau a pris les cœurs solitaires sous son aile et a attendri les couples amoureux, jeudi soir à La Tulipe, lors de sa rentrée montréalaise. La formule cabaret proposée pour l’occasion collait parfaitement bien à cette soirée de Saint-Valentin, d’autant plus que l’artiste n’était accompagné que de deux musiciens; Sarah Bourdon et Jean-Alexandre Beaudoin. La salle était pleine, mais on s’y sentait comme dans un tête-à-tête musical.

Vêtu d’une chemise rouge et d’un chapeau noir, Yann Perreau a d’abord présenté les sonorités amérindiennes de Les temps sont au galop, le plus récent extrait d’À genoux dans le désir. Tout de suite, le ton était donné. Il s’est installé à la batterie, s’est mis à son aise. On sentait qu’il retrouvait son instrument et c’était un plaisir de le voir si impliqué, en pleine possession de ses moyens. Le début de sa prestation a mis davantage en évidence les pièces de son plus récent disque, dont Ce sourire qui ne ment pas, Le cœur a des dents, et Vertigo, introduite en paroles par Yann Perreau. « Bonne Saint-Valentin aux filles et les gars, soyez généreux ! », a-t-il lancé à la blague.

Passant des percussions au piano, l’auteur-compositeur-interprète a offert un touchant témoignage avant d’entamer Invente une langue pour me nommer. Expliquant sa vision transformée du morceau, il avouait d’abord avoir été frappé au visage par le texte peu de temps après le décès de son père, puis en avoir découvert un autre sens maintenant qu’il attend un enfant. Cette séquence étant plus intimiste, Perreau a poursuivi avec La chanson la moins finie et une version complètement revisitée de Le bruit des bottes, en harmonies vocales. La chanson conservait ainsi sa même puissance, sans être rock et explosive comme elle était proposée auparavant. Cette fois, la puissance se trouvait assurément dans les paroles. Il en a été d’un moment fort de sa prestation.

En somme, la soirée a tout de même un peu tardé à s’intensifier. Ceux et celles qui s’attendaient à sautiller et à lâcher leur fou seront peut-être restés sur leur faim. Cela dit, le dynamisme de Yann Perreau demeure omniprésent. Toujours aussi déluré en soi, il conserve sa folie et sa ruse, mais l’intègre sur scène de manière beaucoup plus «groundée», beaucoup plus assagie. Le résultat est plutôt différent de ses spectacles passés, quoique non pas moins intéressant. On ressent moins l’effet de densité, de puissance, mais plutôt la force de transmettre et de partager avec le public.

Yann Perreau ne perd pas son charme, ni sa facilité à s’amuser avec la foule. Que ce soit Conduis-moi qu’il a chanté en version accordéon et bistro français, Beau comme on s’aime, ou Acrobates de l’éternité qu’il a interprétée à la toute fin, avec ses deux acolytes collés sur lui, Yann Perreau entraîne les spectateurs dans son délire. On en redemandera toujours.

Sarah Bourdon, la juste voix

Ne passons pas sous silence la première partie du spectacle, assurée par une jeune auteure-compositrice-interprète, Sarah Bourdon. D’une voix riche qui est capable de bien raconter les mots qu’elle chante, la jeune femme s’est amusée à trouver coïncidence entre son flot d’écriture et ses relations amoureuses au fil du temps. Plus tard, pendant le concert de Yann Perreau, elle a rendu avec justesse les pièces interprétées en duo sur l’album À genoux dans le désir.

Une tournée bien pensée

Victime du succès de son album dédié aux écrits du poète Claude Péloquin, Yann Perreau a finalement décidé de parcourir le Québec le temps de quelques prestations pour les mois de mars et avril. Toujours en trio, l’auteur-compositeur-interprète fera plaisir à ses fans en y présentant À genoux dans le désir, entre autres à Magog, Sherbrooke, Jonquière et Trois-Rivières. Pour connaître les détails de sa tournée, cliquez ici.

LA SOIRÉE EN QUELQUES IMAGES:

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