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Torontoise morte, après avoir attendu l'ambulance durant 3 h

Torontoise morte, après avoir attendu l'ambulance durant 3 h

Le ministère ontarien de la Santé et le service ambulancier de Toronto enquêtent sur la mort d'une aînée, survenue en décembre dernier. Selon la CBC, la dame avait attendu plus de trois heures avant qu'une ambulance ne réponde à son appel d'urgence.

Le centre de soins de longue durée où la femme de 87 ans résidait avait d'abord contacté le 911 peu après 15 h le 30 décembre, indiquant que l'octogénaire souffrait de douleurs à la poitrine. Lorsque des ambulanciers sont finalement arrivés sur les lieux après 18 h 30, à la suite d'un appel de détresse de la part du foyer pour aînés qui disait qu'elle ne respirait plus, la résidente était déjà morte.

Plus tôt ce jour-là, vers 16 h 20, un répartiteur du service d'ambulance avait cité « des ressources limitées » pour expliquer le retard.

Selon des documents obtenus par la CBC, pas moins de sept ambulances ont été envoyées vers la résidence, avant d'être détournées pour répondre à d'autres appels jugés plus urgents.

À Toronto, les ambulanciers espèrent répondre aux appels urgents en moins de 9 minutes. Dans les cas moins prioritaires, le temps d'attente ne devrait pas dépasser 21 minutes.

Réactions

Le service ambulancier de Toronto se défend d'avoir été négligent en disant qu'une « ambulance était sur place en 5 minutes lorsque l'urgence de l'appel a été rehaussée ».

Le leader syndical des ambulanciers Mike Merriman affirme, lui, que ce cas est symptomatique d'un plus grand problème.

Susan Eng du groupe d'aînés CARP affirme que le « système a échoué » dans ce cas-ci.

Pour Paul Charbonneau de l'Association nationale des chefs de services médicaux d'urgence, il faut trouver des moyens d'aider les personnes âgées, sans avoir chaque fois à les transporter à l'hôpital.

En Nouvelle-Écosse, par exemple, les autorités songent à étendre à l'ensemble de la province la stratégie employée dans le cadre d'un projet-pilot à Halifax, qui consiste à confier à un ambulancier la tâche de répondre aux appels des résidents de centres des soins de longue durée, pour qu'ils soient traités sur place, plutôt que d'avoir à être transportés à l'hôpital.

Le service ambulancier de Toronto a reçu le financement nécessaire en janvier pour l'embauche de 50 employés supplémentaires, mais les observateurs pensent que ce sera insuffisant face à une augmentation de 36 % des appels de 2005 à 2011.

Un rapport indépendant sur l'efficacité du service d'ambulance doit être publié en mars.

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