Au procès de l'ex-homme politique rwandais Léon Mugesera qui se poursuit à Kigali, l'accusé a contesté mardi l'authenticité de l'enregistrement du discours mis en cause. Léon Mugesera est accusé d'incitation au génocide qui a ravagé le Rwanda en 1994.
L'accusation se base sur un discours qualifié par la poursuite de violemment anti-tutsi, prononcé par Léon Mugesera en 1992.
Or, l'accusé nie l'authenticité de l'enregistrement du discours. Il a fait valoir que lors de son procès initial au Canada, « un expert en analyse audio-vidéo de la Police montée canadienne a découvert des anomalies dans le discours enregistré ».
Léon Mugesera estime que le document devrait être soumis à une vérification.
Le procureur Martin Ngoga a toutefois contesté les arguments de l'accusé, affirmant que ce dernier avait déjà admis l'authenticité du discours. L'audience doit se poursuivre jeudi.
Depuis qu'il a été extradé du Canada, M. Mugesera a comparu à plusieurs reprises lors d'audiences de procédure au cours desquelles il a demandé, pour divers motifs, de nouveaux délais pour être jugé.
Léon Mugesera a été extradé du Canada vers le Rwanda en janvier 2012. Léon Mugesera vivait depuis 1993 à Québec avec sa femme et ses enfants. Le Rwanda le réclamait depuis 1995.