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Cole rectifie le tir

Cole rectifie le tir

Après avoir semé la panique avec ses propos évasifs au sujet de son avenir samedi, Erik Cole a nuancé sa position après l'entraînement du Canadien, mardi.

Un texte de Guillaume Lefrançois

À la veille de l'ouverture officielle du camp préparatoire, Cole avait réitéré ce qu'il avait révélé en novembre, soit qu'il réfléchira à son avenir à la fin de la saison.

Cole n'a pas nié qu'il s'accordera une période de réflexion, mais a tenté de peindre un tableau plus rose de sa situation.

« Honnêtement, je crois que vous avez assemblé des réponses pour en faire une seule, a-t-il lancé aux journalistes. S'il n'y avait pas eu de hockey cette saison, je crois que mes mauvais sentiments auraient continué à brûler à l'intérieur de mon corps.

« Si j'ai du plaisir cette saison à me présenter à l'aréna, c'est évidemment une raison de rester. Mais si le cur n'y est plus, ce serait injuste envers mes coéquipiers, l'organisation et les partisans de poursuivre (ma carrière) sans y mettre tout l'effort. »

Le meilleur buteur du Canadien l'an passé a aussi rappelé dans quel contexte il s'était exprimé.

« Je n'avais plus le cur au hockey pour plusieurs raisons, mais principalement en raison du lock-out. Quand on ajoute la saison difficile de l'an dernier et le fait que je me sois rétabli d'une blessure durant tout l'été, c'était plus difficile de garder le sourire. »

Depuis le début du camp, Cole l'a retrouvé, ce sourire. Il fallait le voir à l'issue des tirs de barrage, samedi, se moquer des joueurs qui avaient perdu l'exercice et qui étaient forcés de parcourir plusieurs tours de patinoire. Plus sérieusement, on l'a aussi vu s'adresser aux entraîneurs de temps à autre après des exercices. Il ne s'asseoit visiblement pas sur sa saison de 35 buts...

« Je regarde son attitude, sa façon de travailler, son sourire, comment il se comporte, c'est un excellent leader, a assuré l'entraîneur-chef du Canadien, Michel Therrien. Si je voyais arriver un gars avec la tête entre les deux jambes, je lui dirais : viens, on va prendre un café, on va jaser. Mais ce n'est pas le cas. S'il en a inquiété quelques-uns, il ne m'inquiète pas du tout. »

Père au foyer

Si Cole a paru si pessimiste samedi, c'est peut-être aussi que c'est le papa en lui qui parlait, et non pas le joueur de hockey. Son regard s'illumine quand il commence à parler de sa vie pendant les quatre mois de lock-out.

« J'ai profité de plus de temps à la maison et j'ai réalisé encore plus à quel point c'est agréable d'être un père de famille, a expliqué le natif d'Oswego, dans l'État de New York. Je pouvais suivre les entraînements ou les matchs de mon fils au hockey, j'avais aussi la chance de reconduire mes enfants à l'école. »

Cole a même élargi ses horizons pendant l'arrêt de travail, notamment en apprenant quelques mots de français par la bande, grâce aux cours privés que son fils a suivis à la maison. Et il a assisté aux progrès artistiques de sa fille.

« J'ai découvert qu'elle avait un côté théâtral en elle et qu'elle chantait bien. C'était fantastique comme sentiment.

« J'ai apprécié le temps en famille durant le lock-out, mais je dois maintenant changer l'interrupteur en mode hockey. »

S'il peut encore passer du temps avec ses enfants, Cole doit maintenant consacrer ses énergies à deux autres « jeunes » qui ont grandement besoin de sa présence... David Desharnais et Max Pacioretty. On devine toutefois que la sensation d'aider des coéquipiers à marquer des buts et celle de participer à l'épanouissement de ses enfants sont un tantinet différentes...

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