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Au centre, des candidats

Au centre, des candidats

«On dirait qu'il y a 25 centres dans cette équipe.» C'est par cette boutade qu'un journaliste a abordé la question des joueurs de centre du Canadien avec Lars Eller.

Un texte de Guillaume Lefrançois

On peut dire que la situation est réglée à moitié. David Desharnais et Tomas Plekanec (une fois en santé) amorceront logiquement la saison au centre des deux premiers trios.

Derrière eux, le portrait se complique, et c'est pourquoi Michel Therrien a dit cette semaine vouloir tenter des expériences. Alex Galchenyuk a été repêché comme centre, mais a joué à l'aile cette saison chez les juniors et s'entraîne à cette même position depuis le début du camp. Lars Eller a agi comme troisième centre du Tricolore l'an dernier.

Ryan White et Gabriel Dumont peuvent également jouer à cette position, et voilà que Brandon Prust s'y exerce depuis le début de la semaine. C'est sans compter Petteri Nokelainen, blessé pour encore deux semaines. Et que serait-il arrivé si Marc Bergevin n'avait pas renvoyé Scott Gomez à la maison?

«Je suis disposé à jouer n'importe où, a mentionné Eller, après l'entraînement de lundi. J'ai joué avec Rich Peverley en Finlande pendant le lock-out. Regardez les Bruins, il est un centre naturel, mais ils ont cinq centres, donc il joue à l'aile. Même si tu as 5-6 centres, tout le monde ne doit pas nécessairement jouer là. Tu peux avoir une bonne équipe malgré tout, tant que chacun joue son rôle. Il y a de la place pour tout le monde!»

À première vue, il semble que le débat pourrait se régler simplement. Eller ne le dit pas ouvertement, mais il a laissé entendre qu'il se plaisait davantage au centre, là où il a d'ailleurs évolué en Finlande. Prust, lui, est encore en rodage au centre et a connu la meilleure saison de sa carrière à l'aile, en 2010-2011, avec une récolte de 29 points.

«Je jouais à droite avec Brian Boyle et Ruslan Fedotenko. On avait des blessés, donc on a eu beaucoup de temps de glace», a rappelé le nouveau venu du CH.

Une constante : la polyvalence

Ce qui semble certain, c'est que peu importe où ils amorceront la saison, les attaquants ont intérêt à jouer la carte de la polyvalence.

« J'ai toujours affectionné des joueurs qui peuvent jouer à plein de positions, a indiqué Therrien. On veut voir comment ils se comportent et on prendra des décisions.»

«Si j'ai appris une chose en jouant professionnel, c'est que les trios ne sont jamais pareils, a rappelé Eller. Il y a toujours des changements, il y en aura toujours. Je ne serai pas surpris si je suis employé à toutes les positions cette année.»

Outre la polyvalence, les bonnes habitudes en territoire défensif éclaireront également l'entraîneur-chef du Canadien dans ses choix. Plus que les habitudes directement reliées à la position.

«Les mises au jeu, oui, c'est important. Mais je ne me baserai pas seulement là-dessus. Les centres ont beaucoup de responsabilités. S'ils jouent bien en défense, je serai à l'aise et je pourrai être patient dans les mises au jeu. Ce que j'ai vu de Prust, c'est qu'il est solide dans le cercle de mises au jeu.»

Au cours des 2 dernières saisons, Prust a pris seulement 14 mises au jeu. C'est entre autres pourquoi on le voit s'y exercer de temps à autre à l'issue des séances d'entraînement.

L'année de vérité

Centre ou ailier, Eller devra quant à lui prouver que les dépisteurs des Blues de St. Louis avaient vu juste en le repêchant au premier tour, 13e au total, en 2007. Therrien s'attend à une progression.

Principalement utilisé dans le troisième trio, Eller a amassé 28 points en 79 matchs la saison dernière.

«Lars arrive au point où il doit passer à l'étape suivante. Il a du potentiel. Il est jeune, il se développe encore. Mais il y a un moment dans ta carrière où tu dois amener ton jeu à l'autre niveau et c'est mon attente.»

Therrien ne s'est jamais gêné pour utiliser les médias pour passer son message. Si cette déclaration n'a rien de celle qu'il avait destinée à ses défenseurs à Pittsburgh il y a quelques années, il faut néanmoins y voir un premier message à Eller.

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