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Berlusconi débouté par un tribunal de Milan

Berlusconi débouté par un tribunal de Milan

Un tribunal de Milan a rejeté, lundi, la demande de l'ancien chef du gouvernement Silvio Berlusconi, qui voulait faire suspendre son procès pour incitation à la prostitution de mineures à cause de la campagne électorale en Italie. Un jugement qui signifie que le verdict pourrait tomber avant le scrutin de février.

Les avocats de M. Berlusconi ont par ailleurs décidé de ne pas appeler à la barre la jeune femme au centre de l'affaire, Karima el-Mahroug, estimant que son témoignage aurait «interféré avec la sérénité de la campagne électorale».

Les avocats ont plutôt appelé six autres témoins à comparaître, dont l'acteur George Clooney, qui a déjà déclaré s'être rendu une fois dans la résidence de M. Berlusconi.

Karima el-Mahroug, mieux connue sous le nom de «Ruby», s'était présentée en cour lundi pour témoigner, après avoir omis de se présenter à deux convocations précédentes, apparemment parce qu'elle était en vacances au Mexique.

Silvio Berlusconi est accusé d'avoir eu des relations sexuelles rémunérées avec Karima el-Mahroug alors qu'elle était âgée de 17 ans. Les faits auraient eu lieu durant les célèbres soirées 'bunga bunga' qu'il organisait dans ses villas en compagnie de dizaines de jeunes femmes. M. Berlusconi est également accusé d'avoir utilisé sa position pour cacher l'affaire. L'ancien chef du gouvernement et la jeune femme nient avoir eu des relations sexuelles.

L'avocat de M. Berlusconi, Niccolo Ghedini, a demandé lundi la suspension du procès à cause de la campagne électorale en Italie. La poursuite s'est opposée à la requête, faisant valoir que M. Berlusconi n'état ni le chef officiel de son parti ni candidat au poste de président du conseil des ministres, et que de toute façon, il se présentait rarement à son procès, comme le lui permet la loi.

Les juges ont estimé que les absences de M. Berlusconi à cause de la campagne électorale étaient un choix personnel et ne pouvaient s'apparenter à une obligation parlementaire, qui a déjà été acceptée comme raison légitime pour retarder un procès.

Me Ghedini a estimé qu'en permettant la poursuite du procès, il était évident que la cour voulait rendre un verdict avant les élections du 24-25 février. «Cela ne nous dérange pas du tout. Mais cela devrait déranger les citoyens, parce qu'il est évident qu'il y a aura un impact sur la campagne électorale», a dit l'avocat devant les journalistes.

Silvio Berlusconi accuse depuis longtemps les juges de Milan d'avoir monté contre lui des procès aux motivations politiques, ce que les juges démentent.

Associated Press
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