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«Billy Elliot The Musical»: tout simplement grandiose! (CRITIQUE/VIDÉO)

«Billy Elliot The Musical»: tout simplement grandiose! (CRITIQUE/VIDÉO)
Courtoisie/Samuel Larochelle

Louangé partout à travers le monde et récompensé de dix Tony Awards en 2009, Billy Elliot The Musical est probablement la meilleure comédie musicale à avoir été présentée à Montréal au cours des dernières années. Misant sur la mise en scène de Stephen Daldry, la musique d’Elton John, le livret de Lee Hall et les chorégraphies de Peter Darling – un quatuor à qui l’on doit la création du film du même nom en 2000 – le spectacle mérite tous les synonymes de «grandiose» pour décrire le sentiment qui nous habite pendant près de trois heures.

Grande-Bretagne, 1984: le syndicat national des mineurs déclenche une grève afin d’empêcher la première ministre Margaret Thatcher de détruire l’industrie du charbon. Pendant que son père, son frère et le reste des habitants du village se battent pour défendre leurs droits, le jeune Billy se rend à ses leçons de boxe sans motivation, traine au gymnase un peu plus longtemps et assiste au cours de ballet de Mme Wilkinson. Sans qu’il ne comprenne trop pourquoi, visiblement ralenti par le poids de ses propres préjugés sur la danse, le garçon vit son premier grand coup de cœur. Après lui avoir fait comprendre qu’il possède un don exceptionnel, Wilkinson le prend sous son aile et l’aide à préparer son audition pour la Royal Ballet School de Londres, envers et contre tous.

Si la plupart des comédies musicales misent sur des chansons accrocheuses qui nous trottent dans la tête pendant des jours ou de vieux succès qui nous plongent dans la nostalgie, Billy Elliot tire sa puissance dans ses chorégraphies enlevantes et ses dialogues parlés quasi plus nombreux que les chansons.

Ode à l’individualité, manifeste pour la différence, plaidoyer sur le pouvoir de l’art, Billy Elliot The Musical est d’abord et avant tout l’histoire d'un jeune homme unique, interprété par un artiste comme il s’en fait peu. Jouant Billy en ce soir de première – quatre acteurs se séparent les diverses représentations – Noah Parets offre une prestation à couper le souffle. Âgé de 13 ans et identifié comme le jeune danseur masculin de l’année 2011 par l’American Dance, l’adolescent danse non seulement comme un mini-Dieu, mais il est également capable de chanter et de jouer avec justesse. Bien qu’il soit entouré d’une distribution du tonnerre, dont la magistrale Janet Dickinson, qui interprète une Mme Wilkinson bienveillante, colorée et attachante, Parets vole la vedette avec son énergie monstre et sa détermination à toute épreuve.

Impossible de ne pas mentionner le travail sublime de Stephen Daldry, qui a transposé son propre film en un spectacle au caractère unique: une mise en scène où les revendications des mineurs s’entremêlent de façon ingénieuse aux leçons de danse des enfants, un théâtre de marionnettes qui sert à démoniser la Dame de Fer et un parti prix pour la simplicité et l’originalité.

Assister à Billy Elliot The Musical, c’est jubiler de voir un enfant découvrir une passion, exulter en le voyant dépasser les limites de ses ambitions, avoir envie de faire une ovation debout trente minutes avant la fin de la représentation et rentrer chez soi en se promettant de regarder le film au moins une fois par année pour être certain de revivre d’aussi grandes émotions encore et encore.

Salle Wilfrid-Pelletier (Place-des-Arts)

Du 8 au 13 janvier 2013

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