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Législatives en Italie : Monti reste dans l'arène

Législatives en Italie : Monti reste dans l'arène
Italian Prime Minister Mario Monti, who handed his resignation on December 21, gives his end of the year press conference in Rome on December 23, 2012. Prime Minister Mario Monti said today that he would not candidate himself in the February general election but is ready to lead the country if called to do so by parties or coalitions which adhere to his programme. AFP PHOTO / VINCENZO PINTO (Photo credit should read VINCENZO PINTO/AFP/Getty Images)
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Italian Prime Minister Mario Monti, who handed his resignation on December 21, gives his end of the year press conference in Rome on December 23, 2012. Prime Minister Mario Monti said today that he would not candidate himself in the February general election but is ready to lead the country if called to do so by parties or coalitions which adhere to his programme. AFP PHOTO / VINCENZO PINTO (Photo credit should read VINCENZO PINTO/AFP/Getty Images)

ROME - Le chef du gouvernement italien, Mario Monti, a annoncé vendredi qu'il dirigerait une nouvelle coalition électorale composée de centristes, de gens d'affaires et de personnalités favorables au Vatican qui appuient sa vision «éthique» de la politique, ouvrant la voie à son possible retour à la tête du gouvernement si son alliance remporte assez de sièges aux élections parlementaires de février.

Après un rassemblement de quatre heures avec ses partisans, M. Monti n'est pas allé jusqu'à dire qu'il se portait candidat comme premier ministre, mais il a indiqué que les candidats de sa coalition seraient regroupés sous l'appellation de «Programme Monti pour l'Italie».

«Une nouvelle formation politique est née», a déclaré Mario Monti. «L'Italie doit avoir une évolution dans sa politique», a-t-il poursuivi. «Plutôt que l'axe traditionnel de la gauche et de la droite», l'Italie a besoin d'un axe «dirigé vers l'Europe et vers les réformes pour transformer notre pays».

Mario Monti a été nommé à la tête du gouvernement il y a 13 mois, après que son prédécesseur accablé par les scandales, Silvio Berlusconi, eut échoué à empêcher l'Italie de s'enfoncer dans la crise de la dette. Il a annoncé sa démission plus tôt en décembre, quand le parti de M. Berlusconi a retiré son appui à son gouvernement, mais il continuera d'assumer son rôle jusqu'aux élections.

Depuis des semaines, les spéculations vont bon train quant à la possibilité que M. Monti se porte candidat en février, mais il ne semble pas disposé à faire officiellement campagne en tant que candidat. Il pourrait toutefois diriger le gouvernement si le parti ou la coalition gagnante le lui demandait, incluant celle dont il a annoncé la formation vendredi.

«Je superviserai la création des listes de candidats (aux élections parlementaires), et pour l'instant, j'accepte d'assumer le rôle de chef de la coalition et je travaille au succès de cette opération», a dit M. Monti, un économiste âgé de 69 ans.

Mario Monti et son gouvernement de technocrate ont mis de l'ordre dans les finances de l'Italie en appliquant une série de mesures d'austérité. M. Monti a indiqué qu'il voulait «prolonger et intensifier les objectifs» de son gouvernement.

Ses opposants soulignent toutefois que ses réformes ont freiné la création d'emplois et laissé l'Italie embourbée dans la récession.

La liste de partisans de Mario Monti est impressionnante. Elle comprend notamment le président de l'équipe Ferrari de Formule 1, de même que d'importantes personnalités du Vatican. Le jour de Noël, le pape Benoît XVI avait lancé un appel en faveur des valeurs nobles en politique, une déclaration considérée comme un appui implicite envers un nouveau mandat de M. Monti.

Reste à voir si l'alliance réformiste de M. Monti réussira à rallier assez d'appuis pour former le gouvernement. Des sondages récents montrent qu'une coalition dirigée par M. Monti récolterait au mieux 15 pour cent des voix.

Les sondages indiquent que le parti en tête, avec environ 30 pour cent des intentions de vote, est la Gauche démocrate de Pier Luigi Bersani, qui était le principal allié de M. Monti au Parlement.

Silvio Berlusconi n'a pas encore dit s'il se porterait candidat pour un quatrième mandat. Il fait face à des difficultés judiciaires et à des scandales à caractère sexuel, mais il continue de bénéficier d'un important appui des électeurs.

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