Le Service canadien du renseignement de sécurité estimait que l'achat de la pétrolière Nexen par une société chinoise pouvait poser une menace à la sécurité nationale canadienne, ce qui n'a pas empêché le gouvernement de donner son aval à la transaction.
Selon des renseignements obtenus par l'agence de presse Reuters, le SCRS a émis cette crainte en septembre, deux mois après le dépôt de l'offre d'achat par la société d'État chinoise CNOOC. Au début du mois, le gouvernement conservateur a annoncé que la transaction était approuvée.
La source de Reuters, qui a choisi de garder l'anonymat, a révélé que le SCRS croyait qu'il n'était pas une bonne idée qu'une compagnie chinoise investisse dans les sables bitumineux.
Même si le gouvernement n'a pas pris l'avertissement au sérieux et approuvé la transaction, il s'en serait toutefois inspiré dans les nouveaux règlements sur l'acquisition par des sociétés d'État étrangères. Ottawa avait annoncé, au même moment qu'il révélait que la transaction entre Nexen et CNOOC était approuvée, que les sociétés d'État ne pourraient plus faire l'acquisition d'entreprises liées aux sables bitumineux, à moins de circonstances exceptionnelles.
Le SRCS n'a pas accepté de commenter ce dossier. Toutefois, il semble que l'agence n'a pas déconseillé formellement à Ottawa de refuser l'achat, mais a plutôt émis des craintes quant aux acquisitions par des compagnies chinoises.
Le Canada ne pouvait pas vraiment se permettre de refuser la transaction, selon plusieurs, puisque le premier ministre Stephen Harper tente d'augmenter les échanges entre les deux pays depuis plusieurs mois.
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