La tuerie de Newtown, au Connecticut, est encore fraîche dans l'esprit de milliers de parents, qui seront sûrement un peu inquiets en allant reconduire leurs enfants à l'école lundi matin. La tragédie en amène plusieurs à se demander si les écoles de chez nous sont sécuritaires.
Depuis la tragédie du Collège Dawson, en 2006, la Sûreté du Québec a mis sur pied le Plan de réponse pour des établissements sécuritaires (PRES) pour offrir aux écoles les outils afin de réagir si une telle situation se produit entre leurs murs.
Il s'agit notamment d'apprendre aux employés des établissements à pratiquer le confinement barricadé volontaire, lors duquel les élèves et membres du personnel s'enferment dans des pièces afin d'empêcher un présumé tireur de pénétrer dans les salles où se trouvent des cibles potentielles.
Éric Laliberté, de la police de Lévis, donne ce genre de formation depuis 2010. Il explique que le confinement barricadé permet non seulement de faciliter l'intervention des policiers, mais aussi de ralentir la progression du tireur.
« Vous savez, un tireur actif veut toujours faire le plus de victimes possible, le plus rapidement possible. Si on lui enlève cette possibilité-là, on peut éviter qu'il fasse des victimes supplémentaires », raconte-t-il.
Le service de police locale assiste aussi l'établissement dans l'élaboration d'un plan d'urgence et de la création d'une banque d'informations. Il supervise ensuite les exercices pratiques de confinement, qui sont parfois réalisés en l'absence des élèves.
M. Laliberté croit que les élèves d'ici sont généralement en sécurité dans les écoles, même si certains évènements sont impossibles à prévoir.
« C'est incroyable, c'est une situation qui nous amène à réfléchir. De voir qu'il y a des êtres humains qui peuvent réagir de cette façon-là, ce n'est pas normal. »
Avec un reportage de Marie-Maude Pontbriand
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