MONTRÉAL - Les installations olympiques doivent susciter de la fierté pour tous les Québécois et le Stade, sis dans le quartier Hochelaga de Montréal, mériterait la désignation de monument historique.
Il s'agit là de quelques recommandations tirées du rapport sur l'avenir du Parc olympique, dévoilé jeudi à Montréal.
Le comité-conseil qui l'a rédigé, présidé par Lise Bissonnette, devait se pencher sur l'avenir du Parc olympique.
Trop souvent, selon Mme Bissonnette, le Stade olympique est présenté à tort comme «le Stade olympique de Montréal».
«Pardon, mais en réalité le Parc olympique est une institution nationale! C'est une société d'État du gouvernement du Québec, dont les dépenses sont assumées par l'ensemble des Québécois», souligne-t-elle.
Le rapport fait suite à des consultations amorcées à l'automne 2011 dans le but de définir les utilisations du Parc olympique qui serviraient le mieux les attentes des citoyens.
Par le biais de la Régie des installations olympiques, la présence de l'État se traduit par le financement d'organismes qui y sont logés, mais aussi par les fonds accordés à l'entretien des lieux.
«Que l'on soit à Rouyn-Noranda ou à Sept-Îles, ça coûte le même prix qu'aux Montréalais. L'institution est peut-être à Montréal, mais elle appartient à l'ensemble des Québécois et par conséquent doit rendre des services à l'ensemble des Québécois», ajoute Mme Bissonnette.
Elle estime que les activités qui se déroulent sur le site olympique, ne serait-ce que par les organismes qui agissent comme «têtes de pont» pour différentes organisations sportives, ne touchent pas que les Montréalais.
Et pour Lise Bissonnette, la valeur de ces installations dépasse l'héritage des Jeux de 1976.
«C'est un endroit qui partout dans le monde est l'un des grands identificateurs de Montréal et évidemment d'un point de vue architectural, une oeuvre extraordinaire et qui a peu de pareils en Amérique du Nord», a-t-elle affirmé.
Dans ce rapport, la Régie des installations olympiques est invitée à élaborer un plan qui mettrait en oeuvre les conditions nécessaires à la tenue d'activités sportives et de sport amateur et scolaire qui sont actuellement sous-représentées au Parc olympique.
Le comité suggère aussi la réalisation d'études de faisabilité pour que soit implanté un Musée des sports et que le futur appel d’offres pour le remplacement de la toiture accueille également des propositions pour un toit amovible. Cette dernière option n'est pas une obligation mais figure parmi les éléments à considérer pour l'avenir dans le respect, toutefois, de la conception originelle du bâtiment.
Le comité recommande également de lancer une analyse des espaces encore disponibles sur le site du Parc olympique afin de déterminer s'il serait possible et opportun d’y installer de nouvelles structures qui incluraient des lieux d'hébergement et de restauration.
Le gouvernement du Québec est par ailleurs pressé de soumettre au Conseil du patrimoine culturel du Québec la suggestion de classer les bâtiments olympiques, dont évidemment le Stade, comme monuments historiques.
L'an 2016 marquera le 40e anniversaire du Parc olympique. D'ici là, le site devrait être restauré pour en faire un véritable legs patrimonial pour la métropole et le Québec, selon le rapport.
Le président-directeur général du Parc olympique de Montréal, David Heurtel, estime que le comité-conseil a accompli une tâche colossale au cours des deux dernières années, en tenant des consultations à l'échelle du Québec et auprès de nombreux acteurs socio-économiques. L'organisation affirme qu'elle prendra le temps nécessaire pour étudier ce rapport et les orientations proposées.
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