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Guy Turcotte revient devant la Commission d'examen des troubles mentaux mercredi

Guy Turcotte revient devant la Commission d'examen des troubles mentaux demain
Courtoisie

MONTRÉAL - Guy Turcotte reviendra devant la Commission d'examen des troubles mentaux mercredi pour une révision de ses conditions de libération.

L'ex-cardiologue, qui a été trouvé non criminellement responsable en juillet 2011 du meurtre de ses deux enfants, Olivier, 5 ans, et Anne-Sophie, 3 ans, avait obtenu en juin dernier la permission de sortir de l'Institut Philippe-Pinel où il est détenu d'abord avec accompagnement puis sans accompagnement.

La Commission avait alors convenu de se pencher à nouveau sur son cas dans six mois.

Son porte-parole, Me Jean-Claude Hébert, a expliqué que la Commission doit maintenant faire une mise à jour de l'état de santé mentale de Guy Turcotte.

«La principale mise à jour vient du volet hospitalier dans ce cas. C'est l'hôpital qui, par son équipe traitante, va dévoiler à la Commission ce qu'ils ont constaté, les progrès ou le recul, selon le cas. Ils vont faire un état des lieux sur l'évolution de M. Turcotte», a indiqué Me Hébert.

La Commission devra ensuite réévaluer la situation à la lumière de ces faits nouveaux.

«Doit-on élargir ses conditions de libération? Est-ce qu'on le libère tout court? C'est cette décision que la Commission aura à prendre selon les faits nouveaux qui lui seront présentés», a-t-il précisé.

Bien que la présence d'autres témoins ne soit pas exclue, elle est conditionnelle à l'apport de faits nouveaux dans le dossier, ce qui limite considérablement les possibilités, selon Me Hébert.

«Habituellement, quand on est rendu à cette étape, les faits nouveaux proviennent surtout de l'équipe médicale traitante qui elle, évidemment, est en contact régulier, quotidien avec le patient et peut dire si ça va mieux, c'est le statu quo ou ça va mal», a-t-il indiqué.

C'est donc dire qu'un retour à la barre des témoins de son ex-conjointe, Isabelle Gaston, qui avait fait part de son opposition à la remise en liberté de Guy Turcotte durant la première série d'audiences de la Commission, serait étonnant, selon le juriste.

«Il faudrait qu'elle en fasse la demande à la Commission et encore là, la Commission lui demanderait si elle a des faits nouveaux à présenter outre ce qu'elle a déjà dit. Si c'est pour répéter ce qu'elle a déjà dit, on va probablement lui dire très poliment que ça ne sera pas utile à l'analyse des commissaires», a-t-il dit.

Les commissaires devront toutefois se prononcer d'abord sur une demande de huis clos présentée par l'Institut Philippe-Pinel et que les avocats des médias promettent de contester.

Guy Turcotte a reconnu avoir poignardé à 46 reprises ses deux enfants le 20 février 2009, dans la maison qu'il louait à Piedmont depuis sa séparation avec la mère des enfants, Isabelle Gaston, trois semaines plus tôt. Il avait ensuite tenté de se suicider en avalant du liquide lave-glace.

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