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Le ministre Daniel Breton est rattrapé par son passé de mauvais payeur et de fraudeur (TWITTER)

Le ministre Breton a un passé de mauvais payeur
PC

Le ministre de l’Environnement Daniel Breton se retrouve dans l’eau chaude, rattrapé par son passé de mauvais payeur et de fraudeur.

Le Journal de Québec et TVA Nouvelles ont effet révélé, mercredi en fin de journée, que le tempétueux ministre a fait l’objet en juin 2005 d’un ordre d’expulsion émis par la Régie du logement. Daniel Breton, qui était à l’époque directeur de l’Association québécoise de lutte contre la pollution atmosphérique (AQLPA) et porte-parole de la coalition Québec-Kyoto, n’avait pas payé son loyer du mois de mai, d’un montant de 425$.

Quatre ans plus tard, le ministre a de nouveau été condamné par la Régie du logement. Il avait cette fois-ci oublié d’honorer son loyer pendant 13 mois. Son propriétaire a démontré qu’il lui devait 6320$.

Dans l’un des deux appartements occupés par M. Breton (TVA Nouvelles ne précise pas lequel), le propriétaire a retrouvé quelque 500 bouteilles de vin et de bière laissées là après son expulsion.

La Presse a pour sa part révélé que le ministre péquiste a également été reconnu coupable, en septembre 1998, dans un dossier de fraude à l’assurance emploi. Daniel Breton a été accusé de fausses déclarations à la Loi sur l'assurance chômage.

Daniel Breton a également fait l’objet de plusieurs contraventions, notamment pour excès de vitesse. Il a par ailleurs été condamné en 1997 pour « conduite alors que le permis est révoqué ».

Le cabinet de Pauline Marois n’a pas tardé à réagir, en prenant la défense du ministre, rapporte Radio-Canada.ca. La première ministre aurait été informée de la plupart des infractions commises par M. Breton et elle lui maintiendrait sa confiance.

«Il n’a plus le choix »

Les libéraux, par la voix de Yolande James, et les caquistes, par celle de François Bonnardel, (toutes deux rapportées par La Presse) estiment plutôt que Daniel Breton n’a plus le choix, et qu’il doit démissionner.

Yolande James rappelle notamment que Pauline avait prôné la tolérance zéro, et que l’heure était venue de le prouver.

Le Parti vert du Québec tient pour sa part à apporter son support à Daniel Breton. «Le Parti québécois peut compter, (…) sur quelqu'un dont les convictions écologiques et l'intégrité ne font aucun doute», écrivent dans un communiqué Claude Sabourin et le Conseil exécutif du Parti vert.

Ils souhaitent que le ministre conserve son poste et espèrent que « les mesquines tactiques politiques employées par certains partis d'opposition afin de discréditer un homme d'honneur» vis-à-vis duquel ils conservent «le plus grand respect».

L’attachée de presse du ministre de l'Environnement a de son côté indiqué que l’intéressé ne donnerait pas d’entrevue à ce sujet et affirme qu’il s’agit de vieilles histoires.

Ingérence au BAPE?

La semaine dernière, Daniel Breton avait déjà fait les manchettes en raison de sa visite controversée dans les locaux du Bureau d'audiences publiques en environnement (BAPE). Visite durant laquelle le ministre aurait demandé aux inspecteurs du BAPE leurs numéros de téléphone afin de pouvoir les joindre personnellement.

L’opposition a vivement critiqué le passage de M. Breton au BAPE, avant d’obtenir qu’il vienne témoigner devant une commission parlementaire.

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