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Prise deux

Prise deux

Le décompte achève pour les joueurs du Rouge et Or de l'Université Laval. Dans moins de 24 heures, ils retrouveront les Marauders de l'Université McMaster, qui les ont battus l'an dernier en finale de cette même Coupe Vanier.

Un texte d'Antoine Deshaies

Les joueurs de Laval n'ont certainement pas oublié la défaite subie en prolongation.

« Depuis novembre dernier qu'on espère avoir une chance de les affronter de nouveau au grand match », confie le receveur de passes Guillaume Rioux, qui sera de retour au jeu après une absence d'un match en raison d'une commotion cérébrale.

Plusieurs images ont marqué la défaite l'an dernier. Si le clou dans le cercueil a été le placement de Tyler Crapigna en prolongation, on peut dire que le coup d'éclat du match pourrait être le saut effectué par le quart Kyle Quinlan par-dessus Dominic Noël.

À la fin d'une course, Quinlan a anticipé avec justesse le plaqué du demi défensif lavallois et l'a survolé. La séquence a été diffusée à répétition dans les bulletins sportifs.

« Je l'ai vue trop souvent, commente Noël. J'avais pourtant la bonne technique de plaqué. J'y pense encore, c'est sûr. C'est rare que ça m'arrive et ça n'arrivera pas deux fois. »

Quinlan aussi sera sur ses gardes. Le joueur étoile rejette même le statut de favori que le classement canadien confère à son équipe.

« Je n'accorde aucune importance au classement dans un match de championnat », explique le quart qui aimerait faire le saut dans la Ligue canadienne l'an prochain.

Moins de surprises

Si le Rouge et Or a été surpris l'an dernier, le scénario sera nécessairement différent cette année, dit l'ailier défensif Arnaud Gascon-Nadon.

« Ce sera la quatrième fois qu'on affronte McMaster en deux ans. On commence à bien les connaître. On n'est plus dans l'inconnu face à cet adversaire-là. »

En plus de la Coupe Vanier, les deux équipes se sont affrontées deux fois en matchs préparatoires, une idée des entraîneurs Glen Constantin et Stefan Ptaszek.

« Glen Constantin est avant tout un ami. Il est aussi un mentor et un entraîneur dont je m'inspire », confie l'entraîneur de l'année au football universitaire canadien.

« J'ai la chance de compter sur un groupe de vétérans et de capitaines exceptionnels, précise Ptaszek. Mon travail est simplifié par leur présence. »

Gâcher la fête

À sa dernière conquête de la Coupe Vanier, en 2010, le Rouge et Or était confortablement installé dans ses quartiers à Québec.

Sans être dans l'antre des Marauders, qui jouent à Hamilton, à 45 minutes de Toronto, les Lavallois seront véritablement en territoire ennemi.

La foule record attendue de plus de 33 000 spectateurs favorisera très majoritairement leurs rivaux.

« J'aime mieux jouer dans un stade avec 50 000 amateurs contre nous que dans un stade vide, avoue le coordonnateur à l'attaque Justin Éthier. Ça donne une énergie exceptionnelle aux joueurs. On doit simplement s'adapter techniquement et utiliser la cadence silencieuse au besoin. »

Le Rouge et Or a l'expérience des foules bruyantes. À ce sujet, Justin Éthier évoque les matchs au CEPSUM contre les Carabins.

« Ce sont des matchs qui nous aident beaucoup à nous préparer parce que leurs 5000 amateurs sont tellement bruyants », explique-t-il.

Arnaud Gascon-Nadon, choisi par les Tiger-Cats au dernier repêchage de la Ligue canadienne, fait le cruel souhait de renvoyer ses futurs partisans à la maison le caquet bas.

« On veut avoir le sentiment de gâcher la fête après le match, explique le joueur de dernière année. On s'inspire de la Coupe Vanier de 2006 quand le Rouge et Or avait vaincu les Huskies de la Saskatchewan chez eux à -27 degrés et devant 10 000 personnes. »

La coupe avant la Coupe

Les vétérans du Rouge et Or, eux, ont tenu à respecter la tradition de la coupe de cheveux mohawk avant le match de Coupe Vanier, même si la coiffure retenue n'a pas porté ses fruits l'an passé pour la première fois en sept présences à la finale canadienne.

« On doit respecter la tradition, maintient Arnaud Gascon-Nadon. Ce n'est pas une défaite qui va y mettre fin. On va continuer à suivre ce rituel tant et aussi longtemps que le programme sera aussi fort qu'il l'est. »

« On ne gagne pas parce que nous arborons cette coupe, précise Guillaume Rioux. Ça ne fera aucune différence sur le terrain, mais on veut vivre le même trip qu'ont vécu les anciens de l'équipe. On veut passer la tradition aux plus jeunes. »

Et par-dessus tout, les joueurs veulent perpétuer la tradition de succès. Une septième Coupe Vanier vendredi ferait du Rouge et Or le programme le plus titré au pays.

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