Au cours de sa première conférence de presse depuis sa réélection, le président Barack Obama a martelé que démocrates et républicains devaient trouver une solution qui permette aux États-Unis de sortir de l'impasse budgétaire. S'il a consacré toute son allocution au mur budgétaire, il a également dû répondre aux questions des journalistes sur l'affaire Petraeus et l'attaque de Benghazi.
Le président Obama a répété qu'il n'entendait pas reconduire les baisses d'impôts de l'ère Bush pour les Américains les plus riches, c'est-à-dire ceux faisant plus de 250 000 $ par année, auxquelles tiennent les républicains.
En l'absence d'entente entre les républicains et les démocrates, les impôts de tous les Américains augmenteront, a-t-il rappelé. « Notre économie ne peut pas se le permettre. Les familles de la classe moyenne ne peuvent pas se le permettre », a-t-il dit.
« Nous ne devons pas tenir la classe moyenne en otage pendant que nous parlons des impôts des riches », a lancé le président, qui s'est à nouveau dit « ouvert au compromis et aux nouvelles idées ».
À défaut d'une entente au Congrès, les baisses d'impôts adoptées sous George W. Bush viendront à échéance le 1er janvier, en même temps qu'entreront en vigueur des compressions dans les dépenses publiques et des hausses d'impôts pour tous les Américains.
Après son allocution, Barack Obama a répondu à plusieurs questions des journalistes, qui l'ont notamment interrogé sur les éventuelles conséquences de la relation extraconjugale de l'ancien chef de la CIA, David Petraeus, sur la sécurité nationale.
« D'après ce que j'ai vu », il n'y a pas de preuve que la sécurité nationale ait été compromise par l'affaire Petraeus, a-t-il dit. « Nous sommes davantage en sécurité grâce au travail du général Petraeus », a-t-il affirmé.
Il a répété que le haut gradé, qui a démissionné la semaine dernière, avait eu une « carrière extraordinaire », autant comme militaire qu'à la tête de la CIA, et que c'est lui qui avait demandé à être relevé de ses fonctions.
Interrogé sur la décision du FBI de ne l'informer de la tenue de l'enquête sur le général Petraeus qu'après l'élection, il a dit faire « confiance » au bureau fédéral d'enquête. Il a ajouté qu'il n'entendait pas s'immiscer dans ses investigations et qu'il n'entendait pas non plus préjuger du résultat de l'enquête en cours.
À la défense de l'ambassadrice américaine à l'ONU
Il s'est également porté à la défense de l'ambassadrice américaine aux Nations unies, Susan Rice, pressentie pour succéder à Hillary Clinton à la tête du département d'État.
Plusieurs républicains ont exprimé leur opposition à l'éventuelle nomination de la diplomate, qui avait initialement déclaré que l'attaque contre le consulat de Benghazi, en Libye, n'était « pas forcément un attentat terroriste », mais qu'elle résultait plutôt d'une « manifestation spontanée ayant dégénéré ».
« Si les sénateurs John McCain et Lindsey Graham et d'autres veulent s'en prendre à quelqu'un, ils devraient s'en prendre à moi », a lancé le président américain, qui a vanté le « travail exemplaire » de l'ambassadrice américaine, qui est l'une de ses proches.
« À la demande de la Maison-Blanche », Mme Rice « a apporté le meilleur des éclairages sur la base des renseignements qui lui avaient été fournis », a soutenu M. Obama.
Barack Obama a par ailleurs soutenu qu'il envisageait un projet de loi pour réformer l'immigration après son investiture, en janvier prochain.
Il a également indiqué qu'il n'avait pas rencontré Mitt Romney depuis l'élection, mais a ajouté qu'il avait hâte d'entendre ses idées, vantant le travail accompli par son ex-rival lors de l'organisation des Jeux olympiques de Salt Lake City.
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