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Justice à Montréal un an après le lancement d'Audio, Video, Disco (PHOTOS/ENTREVUE)

Justice à Montréal un an après le lancement d’Audio, Video, Disco (PHOTOS/ENTREVUE)
Courtoisie

De passage au Métropolis dans le cadre de leur tournée Audio, Video, Disco, le duo électronique français Justice s'est entretenu avec le Huffington Post Québec quelques heures avant d'offrir une prestation des plus explosives. Voici un résumé de cette rencontre avec Gaspard Augé et Xavier Rosnay.

Q. Mis à part le fait que vous pouvez donner vos entrevues en français, qu'aimez-vous de Montréal ?

Gaspard : « On aime bien l'enthousiasme des gens. En plus, au festival Osheaga cet été, tout s'est super bien passé ! Donc on est bien content de revenir pour un concert en salle. »

Q. Il y a presqu'un an jour pour jour, vous lanciez votre second album, intitulé Audio, Video, Disco. Comment ce disque a-t-il évolué dans votre cœur, votre tête ? Comment a-t-il évolué sur scène ?

Gaspard : « On en est toujours satisfait, en ce sens où l'album correspond toujours autant à ce que l'on avait voulu faire. Et après, ce qui est très gratifiant sur cette tournée, c'est que les morceaux du deuxième disque fonctionnent aussi bien, voir mieux que le premier disque. Donc, c'est bien ! C'est super encourageant ! »

Q. Il y a quand même un bon changement sonore entre le premier et le second disque, dû notamment à l'approche musicale plus classique sur Audio, Video, Disco (piano, voix). Pourquoi ce changement ?

Gaspard : « Ça s'est fait assez naturellement. On est toujours entre des moments très épiques, très violents, mais aussi des moments très romantiques. Pour nous, c'est toujours la même histoire, mis à part cette petite histoire de production qui change. Notre but, peu importe l'approche choisie, c'est que notre musique reste très émotionnelle ! Enfin, on souhaite que notre musique soit très chargée en émotions. Pour nous, c'est la même petite soupe... Ce sont les mêmes obsessions, les mêmes envies. Le fond ne change pas vraiment. »

Q. Justice a pour règle de ne pas vouloir inclure la religion et la politique dans ses pièces. Voyez-vous votre musique comme un exutoire à tout cela ?

Xavier : « Bien sûr ! En fait, ce n'est pas que l'on ne veut pas qu'elle soit politique, mais je crois qu'elle n'est juste pas et ne sera juste pas politique... C'est sans le vouloir. Bien sûr, c'est un exutoire, mais pas pour nous (rires) ! On espère pour les gens écoutent nos morceaux qu'ils puissent se défouler et se décharger émotionnellement ! D'un autre côté, il peut s'agir pour nos fans d'un exutoire romantique. Ce n'est pas forcément violent ou axé sur l'énergie. »

Q. Votre récent vidéoclip, New Lands, nous transporte dans un monde assez particulier avec du football, du baseball, des motocyclettes, des personnages à la Star Wars...Tout y est ! Qui a inventé ce sport ? Qui se cache derrière le clip ?

Gaspard : « Toutes nos vidéos, c'est nous ! Après, on essaie de trouver des gens bien appropriés pour les réaliser. Il s'agit toujours de belles collaborations, que ce soit pour le design de nos pochettes ou pour nos vidéos. Cette fois, l'idée, c'était de faire un sport futuriste violent. On s'est souvenu d'un épisode d'une émission qui s'appelait Cobra, fin 70 et début 80. Il y avait dans certaines émissions, des moments où l'on voyait un sport qui s'appelait le Rockball. C'est un mélange de rugby, de baseball, de football américain et donc on voulait faire un peu cette même chose en film ! Donc, voilà, la boucle est bouclée ! »

Q. Vous avez retravaillé la chanson pour le clip. Un long processus ?

Xavier : « On a fait une version quelque peu différente oui ! Très souvent, on modifie les morceaux de nos albums pour mieux réaliser les vidéos. On aime bien avoir des versions uniques. Par exemple pour Audio, Video, Disco, on a ajouté quelques parties par-dessus la musique. Pour une autre vidéo, on nous voyait nous en studio et on y avait ajouté des parties supplémentaires pour que cela se place exactement aux moments où l'on jouait en studio. Pour Civilization, on a fait énormément de sound design. On aime bien ! On veut que la musique soit parfaitement en symbiose avec l'image ! Ça nécessite de transformer la musique et la vidéo quoi ! »

Q. C'est toujours fascinant de vous voir sur scène. Vous restez très neutres, très concentrés, parallèlement à votre musique et les éclairages qui son explosifs. C'est voulu ou naturel chez vous ?

Xavier : « C'est naturel ! Très naturel ! Ce que l'on fait demande quand même de la concentration. Ce n'est pas non plus extrêmement compliqué, mais on a quand même besoin d'être concentré. C'est dur de jouer un morceau et de lever les bras en même temps ou de sauter! Nous, on est pas DJ ! Les DJs, ils mettent un disque et ils ont le temps de sautiller, lever le bras, faire des cœurs avec les mains (Rires)! Nous, on doit constamment faire des manipulations. Après, c'est aussi un truc de tempérament. On n'est tout simplement pas des gens très exubérants et on ne veut pas se forcer à sauter partout. »

Et en même temps, cela crée un paradoxe avec la musique et les éclairages...

Xavier : « Oui, exact ! J'aime bien la formule, l'antagonisme de ça... entre la froideur de ce que l'on peut faire et la réaction du public quand tout se passe bien ! »

Q. A-Trak assure votre première partie ici à Montréal. Quel est votre lien ?

Xavier : « C'est simple ! C'était un mec pas cher de Montréal. On a demandé qui sont les locaux, qui est le local le moins cher ! Et on nous a dit ''ouais, il y a ce mec, Alain Macklovitch''. Je ne sais pas du tout ce qu'il fait! On va voir! (Rires) Non pas vrai! C'est une blague! C'est un vieux copain, que l'on a connu par le biais de son frère, Dave, qui est dans Chromeo... Mais on le connaissait avant aussi, il était champion de DMC! On a toujours su qui était A-Trak, mais c'est marrant de l'avoir rencontré dix ans plus tard dans un milieu musical complètement différent. »

Q. La tournée achève et ensuite?

Xavier : « Rien! (Rires) »

Gaspard : « On va réfléchir un peu à ce qu'on fait. On n'est pas pressé et on fera une pause quand ce sera le bon moment! »

LE CONCERT EN IMAGES:

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