La fondation Rivières demande au Bureau d'audiences publiques sur l'environnement (BAPE) de tenir une audience publique sur le projet de centrale hydroélectrique au canyon Sainte-Anne.
Le groupe estime que cette centrale, qui s'apparenterait au projet sur la rivière Sainte-Anne-du-Nord à Val-Jalbert, n'est pas justifiée d'un point de vue économique. La fondation affirme qu'Hydro Québec dispose de surplus et que l'électricité sera vendue à perte.
De son côté, la municipalité de Saint-Joachim estime que le projet générerait d'importantes retombées économiques en matière de redevances et de création d'emplois.
Ces retombées, estimées à 500 000 $ par année pour Saint-Joachim, ne sont toutefois pas un argument pour Alain Saladzius, le vice-président de la fondation Rivières.
« Je comprends que les gens veulent des revenus, mais ce qu'on dit, c'est qu'il y a d'autres considérations et l'ensemble du Québec doit pouvoir bénéficier de ce secteur-là [...] Les rivières, ça appartient à tout le monde! »
Selon M. Saladzius, le projet menace aussi d'assécher la chute et de défigurer le site du canyon Sainte-Anne.
« Les gens qui vont aller là vont bien voir que c'est un site artificiel [...] Est-ce qu'on a besoin de ça au Québec? Je ne suis pas sûr du tout », explique-t-il.
Les documents du promoteur, Hydro-Canyon Saint-Joachim, sont publiés sur le site Internet du BAPE.