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Jim Flaherty change de ton envers l'Europe

Jim Flaherty change de ton envers l'Europe

Le ministre des Finances du Canada, Jim Flaherty, qui a souvent semoncé les pays européens pour la gestion de leurs finances publiques, considère que l'Europe est maintenant sur la bonne voix pour remédier à ses problèmes économiques.

À Tokyo pour le 23e sommet annuel du Fonds monétaire international (FMI) et de la Banque mondiale, M. Flaherty a estimé que la situation économique en Europe est en meilleur état aujourd'hui qu'elle ne l'était à pareille date l'année dernière.

« Plusieurs mesures significatives ont été respectées par les Européens, notamment par la Banque centrale », a-t-il dit, faisant référence à la récente décision de la BCE, qui a indiqué en septembre qu'elle rachèterait des titres de dette de certains pays de la zone euro dans l'espoir de faire diminuer les taux d'emprunt élevés.

« Cela dit, plus d'actions doivent encore être prises », a-t-il ajouté. Sans donner beaucoup de détail, M. Flaherty a indiqué qu'il avait discuté avec ses homologues d'éventuelles mesures supplémentaires pour stimuler l'économie européenne.

Le ministre canadien se montre tout de même patient. Il estime que la proposition de la directrice du FMI, Christiane Lagarde, d'accorder plus de temps à la Grèce pour implanter son plan d'austérité et ainsi tenter de se sortir de la crise de la dette est « certainement une idée à considérer ». Mme Lagarde a indiqué jeudi qu'elle envisageait de donner deux ans de plus pour que la Grèce assainisse ses finances publiques.

Les États-Unis à surveiller

Le Canada a par ailleurs encouragé les États-Unis à « remettre en ordre leur fiscalité », alors que le blocage politique persiste au comité budgétaire du Congrès américain pour trouver un compromis au sujet des hausses d'impôt de 600 milliards de dollars et des réductions de coûts devant entrer en vigueur en janvier. Aux yeux de plusieurs observateurs, la crise fiscale américaine pourrait provoquer une autre récession dans la plus importante économie du monde.

Jim Flaherty s'est dit confiant, au début du mois d'octobre, que le comité budgétaire du Congrès américain trouverait bel et bien un compromis, parce qu'à son sens, « il y a suffisamment de membres au comité budgétaire du Congrès qui comprennent tout à fait la situation [et qui] apprécient l'urgence de la situation ».

Il faudra cependant attendre le résultat des élections américaines du 6 novembre pour pouvoir réellement envisager un réel progrès dans ce dossier, conclut le ministre des Finances, qui appréhende que la crise fiscale aux États-Unis puisse avoir des effets « directs » sur le Canada.

En conférence de presse, M. Flaherty a rappelé que le Canada continuait pour l'instant de connaître une croissance économique modérée, certes « hésitante, mais une croissance tout de même - ce qui est beaucoup mieux qu'en Europe ou ailleurs ».

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