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Des clarifications sur les finances publiques du Québec

Des clarifications sur les finances publiques du Québec

Le ministre des Finances du Québec, Nicolas Marceau, et le président du Conseil du Trésor, Stéphane Bédard, feront le point sur la situation budgétaire de la province en début d'après-midi à Montréal alors que le déficit devrait être plus élevé que prévu.

Plusieurs récents engagements du gouvernement, en poste depuis près d'un mois, auront des répercussions significatives sur les finances publiques, dont la fermeture de la centrale nucléaire Gentilly-2, mais aussi l'annulation des hausses de droits de scolarité, l'élimination de la taxe santé ainsi que de nouvelles mesures fiscales pour taxer davantage les plus nantis.

Hydro-Québec a déjà prévu que la fermeture de Gentilly-2, qui cessera de produire de l'électricité d'ici au 28 décembre, allait engendrer une radiation d'actifs et, par conséquent, réduire le dividende versé à Québec. La province devrait recevoir environ 1,3 milliard de dollars de moins que prévu cette année de la part de la société d'État.

En plus, le gouvernement doit trouver des moyens de composer avec la perte de revenus d'environ 1 milliard de dollars qu'engendrera l'abolition de la taxe santé de 200 $ par année par contribuable. Le Parti québécois compte hausser les impôts des plus nantis, taxer davantage les gains en capital et réduire le crédit d'impôt sur les dividendes. Ces mesures devaient être toutes rétroactives à l'année d'imposition 2012.

Depuis que ces propositions ont été décriées notamment par le milieu des affaires et des partis d'opposition, le ministre Marceau a indiqué qu'il pourrait modifier certaines mesures fiscales pour éviter que les moins nantis en fassent aussi les frais. Il n'a toutefois pas dévoilé plus de détails sur ses intentions.

Avec ces nouvelles mesures fiscales imposées aux plus nantis, certains particuliers et entreprises pourraient être tentés de chercher des moyens pour payer moins d'impôts au Québec, par exemple en déménageant. En début de semaine, l'Institut C. D. Howe avançait que cela pourrait se traduire par un manque à gagner allant jusqu'à 800 millions de dollars par an pour le Trésor québécois.

L'économie se dégrade ici comme ailleurs

La faible croissance économique dans la province pourrait aussi faire grimper le déficit budgétaire, estimé à 589 millions de dollars en mars dernier.

Le budget du précédent gouvernement tablait sur une hausse du produit intérieur brut (PIB) de 1,5 % au Québec cette année. Depuis, les perspectives mondiales se sont assombries et les prévisions ont été revues à la baisse sur l'ensemble de la planète.

Le mois dernier, la Banque Royale misait sur une croissance de 1 % du PIB québécois. Cela pourrait se traduire par des revenus moins élevés pour Québec.

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