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SNC-Lavalin : un début de mandat dans l'eau chaude

SNC-Lavalin : un début de mandat dans l'eau chaude

Au premier jour dans ses nouvelles fonctions, le nouveau président de SNC-Lavalin (TSX:SNC) a refusé de commenter les informations du quotidien La Presse selon lesquelles le géant de l'ingénierie aurait obtenu le contrat de construction du Centre universitaire de santé McGill (CUSM) grâce à des paiements suspects de 22 millions de dollars.

Au cours d'une conférence de presse téléphonique lundi matin, l'Américain Robert Card n'a pas non plus consenti à parler des enquêtes policières impliquant SNC-Lavalin, soulignant plutôt que la compagnie collaborait pleinement à celles-ci.

SNC-Lavalin fait l'objet de deux enquêtes de la Gendarmerie royale du Canada (GRC), la première en lien avec une affaire de corruption qui concernerait un projet de pont au Bangladesh, l'autre en raison de paiements douteux de 56 millions de dollars dont fait état un rapport de la compagnie rendu public en mars dernier.

SNC-Lavalin reconnaissait dans le rapport avoir perdu la trace de cet argent, qui aurait été versé à des agents et à des représentants commerciaux pour deux projets dont la nature n'a pas été précisée, mais qu'on pensait être localisés en Afrique.

Toutefois, selon La Presse, 22 de ces 56 millions auraient été déboursés dans le but d'obtenir le contrat de construction du CUSM. Ils n'auraient pas été versés au Canada, mais auraient plutôt transité par plusieurs pays en 2010 et en 2011. Les paiements auraient été faits en vertu d'un contrat avec une firme en apparence fictive.

Le chantier du CUSM est l'un des plus importants projets gouvernementaux en Amérique du Nord. Le projet, de 1,3 milliard de dollars, a été accordé en 2010 à un consortium formé de SNC-Lavalin et de la firme anglaise Innisfree. Le contrat prévoit que les entreprises seront responsables de la gestion de l'hôpital pendant 30 ans après la construction.

Il y a deux semaines, l'escouade Marteau a perquisitionné les bureaux du CUSM et d'Infrastructure Québec, l'agence de gestion des partenariats public-privé.

Regagner la confiance des investisseurs

Robert Card remplace Pierre Duhaime, qui a été relevé de ses fonctions en avril parce qu'il était au courant des malversations de 56 millions impliquant SNC-Lavalin.

Le nouveau PDG a reconnu lundi qu'il allait devoir « livrer la marchandise » pour redonner confiance aux investisseurs. L'action de la compagnie a chuté depuis qu'elle fait l'objet d'enquêtes policières.

D'ailleurs, l'action reculait de 2,5 % lundi midi pour s'échanger à 37,02 $, à la Bourse de Toronto.

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