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Cultiver du soya au Bas-Saint-Laurent

Cultiver du soya au Bas-Saint-Laurent

L'idée de faire pousser du soya sur les terres du Bas-Saint-Laurent fait son chemin. La ferme-école du centre de formation professionnelle Mont-Joli-Mitis s'est lancée dans la culture de cette plante en milieu plus froid. Et l'expérience est couronnée de succès.

L'école d'agriculture de Mont-Joli-Mitis expérimente la culture du soya fourrager dans une région qui présente des caractéristiques nordiques.

Malgré certaines craintes au départ, « ça s'adapte très bien, on n'a pas eu de difficulté à s'adapter », affirme un technicien de la ferme, Réginald Morissette.

Le soya fourrager sert principalement à nourrir le bétail.

« Sa grande propriété, ce qui est recherché, c'est sa protéine », explique la conseillère pédagogique et enseignante en agriculture, Stéphanie Ross. « Donc, pour le producteur, ça amène une police d'assurance, une partie de protéine de ration qui est garantie toutes les années grâce au soya fourrager », ajoute-t-elle.

Solution de rechange pour la luzerne

L'UPA, l'école d'agriculture et l'écosphère financent ce projet de 62 000 $. Ces trois partenaires sont à la recherche de solutions de rechange à la luzerne, utilisée pour nourrir le bétail.

La luzerne n'a pas les rendements escomptés en raison des changements climatiques.

« Le soya fourrager, c'est une plante annuelle. On l'a planté au printemps et puis ça nous donne un bon rendement fourrager dans une seule coupe. Donc, ce que la luzerne peut donner en trois coupes, le soya fourrager va le donner en une seule coupe, donc moins de diesel aux champs », fait valoir Stéphanie Ross.

Malheureusement, la plante ne peut être cultivée pour la production de produits à base de soya. Le climat plus froid empêche les grains de soya d'atteindre la maturité.

Les résultats de cette expérience seront publiés en français et en anglais, puisque la Nouvelle-Écosse et Terre-Neuve-et-Labrador se sont montrées intéressées par l'expérience.

L'expérimentation se poursuivra l'an prochain.

D'après le reportage d'Isabelle Damphousse

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