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La crise économique profite à l'indépendance de la Catalogne

La crise économique profite à l'indépendance de la Catalogne

La grave crise économique que vit l'Espagne a donné le vent dans les voiles aux partisans de l'indépendance de la Catalogne. Contrairement au Québec, la région catalane ne perçoit pas ses propres impôts et elle doit compter sur Madrid pour combler ses besoins en période de déficit.

Dans quelques jours, les 135 députés du Parlement devront se prononcer sur le droit de la Catalogne de décider de son avenir.

« En Catalogne, même si nous ne sommes pas toujours satisfaits de nos gouvernements, nous sommes des millions à vouloir être à la fois Catalans, Espagnols et européens », affirme un élu parlementaire, Albert Rivera.

Le 11 septembre dernier, jour de la fête nationale, ils étaient un million et demi de personnes à dire le contraire dans les rues de Barcelone, où un quart de la population catalane réclamait plutôt le droit de décider de son avenir.

Les drapeaux indépendantistes étaient partout, et ils le sont toujours. Selon les plus récents sondages, 51 % des Catalans seraient aujourd'hui favorables à l'indépendance.

Catalanisme indépendantiste

C'est que la crise économique accule pratiquement à la banqueroute autant Madrid que Barcelone. La Catalogne, une des régions les plus riches d'Espagne, mais dépourvue de ses propres impôts, a été forcée de quémander 5 milliards de dollars supplémentaires au gouvernement central.

La cote de l'indépendance monte à mesure que la crise s'accélère, selon l'économiste et professeure à l'Université de Barcelone, Elisenda Paluzie.

« Le catalanisme culturel se transforme en catalanisme indépendantiste, parce qu'il y a une relation fiscale entre la Catalogne et l'Espagne qui est très défavorable à la Catalogne », explique Mme Paluzie.

Selon elle, 20 milliards de dollars par an seraient ainsi transférés de Barcelone vers Madrid, et ce, sans contre-partie.

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